Des orpailleurs d'or, essentiellement des enfants, sont en train de dépérir à petit feu sans qu'ils ne prennent conscience du danger qu'ils encourent en maniant l'acide 40% sans précaution. Si les habitants de la cité Chikhi de Batna sont d'avis différents sur l'identité de l'utilisateur de l'acide au taux de 40% qui empeste leur environnement et menacent leur santé et celle de leurs enfants ; ils sont, par contre, unanimes sur le développement de ce phénomène des nuages d'acide 40% qui résultent du raffinage de l'or provenant d'anciens bijoux cassés et qui est en train de prendre des proportions alarmantes et dangereuses pour l'environnement et la santé des habitants. Ces derniers commencent à se plaindre des altérations de la respiration et de l'aggravation de l'asthme. Selon les riverains, les odeurs de l'acide et les vapeurs d'acide, observables, surtout la nuit, proviennent des ateliers de fabrication des bijoux autorisés ou clandestins. Ces nuages d'acide commencent à entraîner des problèmes de santé sachant qu'elles provoquent un effet corrosif sur les tissus humains et endommagent les organes respirateurs. “Ils s'adonnent à leur activité surtout la nuit lorsque les gens dorment... Le lendemain, lorsque vous vous réveillez, vous sentez tout votre être endolori...” Tous les citoyens se plaignent et appellent les autorités à intervenir et à interdire l'utilisation de cet acide dans les activités des artisans bijoutiers ou qu'ils les obligent à délocaliser leurs ateliers hors de la cité. À la chambre d'artisanat, on se défend. “J'ai entendu parler de l'utilisation de l'acide 40% dans l'activité du raffinage de l'or sauf que les artisans bijoutiers affiliés à la CAM ne sont pas concernés par cette pratique. Ceux qui s'adonnent à cette pratique sont des enfants et même des personnes adultes, motivés par le prix du gramme d'or cassé qui a atteint les 2 200 DA. Le jour, ils ramassent la poussière devant les ateliers des bijoutiers et, le soir, par le truchement de l'acide, ils la débarrassent des impuretés”, explique le président de la CAM Batna. Ces orpailleurs d'or, essentiellement des enfants, sont en train de dépérir à petit feu sans qu'ils ne prennent conscience du danger qu'ils encourent en maniant l'acide 40% sans précaution. En attendant les précautions, la sécurité, les garanties et les protections qui seront mises en place pour protéger l'environnement et la santé du citoyen, une question se pose : “Une telle activité est-elle autorisée à être exercée dans un quartier habitée ?”