Passée la tension de la grève dont les conséquences ont été le retard dans les cours, notamment pour les classes d'examen, le ministre de l'Education a pris la décision de tenir des réunions avec les partenaires, inspecteurs, parents d'élèves, entre autres, afin de trouver des solutions à même de combler le vide. Le ministre ne tient pas, selon le conseiller à la communication, M. Boumaâraf, à imposer des décisions à ce sujet. Cela d'autant que le niveau du retard n'est pas le même dans tous les établissements. Il s'agit donc, selon lui, de trouver ensemble des formules pour chaque cas. Par ailleurs, a-t-on appris, le ministère est disposé à apporter le soutien logistique et financier pour soutenir cette démarche. Dans ce sens, M. Benbouzid a évoqué la possibilité de rémunérer les enseignants qui assureraient les cours pendant les vacances et les jours de repos. Une instruction a été adressée aux chefs d'établissement pour se concerter et laisser les établissements ouverts le samedi et pendant les vacances. Ainsi, après la rencontre avec la Fédération des associations des parents d'élèves, légalement partenaire de l'éducation, pour avoir leur avis sur les modalités de rattrapage, le ministre a réuni hier les inspecteurs chargés des commissions pédagogiques au niveau des wilayas pour voir avec eux les voies à même de permettre de rattraper les cours ratés durant la grève. Pour le ministre, a précisé M. Boumaâraf, les enseignants, dans un souci unique de rattrapage, ne doivent pas agir dans la précipitation. Toutefois, ils peuvent utiliser des supports, CD ou polycopiés, à condition qu'ils les accompagnent d'explications, surtout pour les classes d'examen. Les inspecteurs, quant à eux, sont chargés du suivi psychologique et pédagogique des élèves. Il a, par ailleurs, tenu à rassurer sur la question des sujets du bac. Les épreuves porteront uniquement sur les cours dispensés sur la base de la région qui a le plus de retard. Le ministre n'a pas pris de décision pour éviter de régenter le rattrapage. Ainsi, a-t-il chargé tous les concernés de cette mission exceptionnelle. Au ministère, on ne veut plus revenir sur cette grève qui fait partie du passé. Cela d'autant que “les principales revendications des enseignants ont été satisfaites” et considérant que, selon une source du MEN, les enseignants ne sont pas des ennemis. En définitive, si la situation a atteint ce degré de pourrissement, c'est dû essentiellement à un grave manque de communication. Malgré les accusations de manipulation au sein des syndicats, il y a également des doutes quant à la transmission de l'information à la base. Surtout que la veille du déclenchement de la grève, les syndicats étaient reçus par le ministre. Même comportement au niveau de la base administrative, Directions de l'éducation, des établissements où les responsables communiquent mal et attendent la décision du ministre pour le moindre problème. D'où le recours du ministre à la communication à travers tous les supports, dont la presse.