Le sous-secrétaire général des Nations unies, directeur exécutif du comité contre le terrorisme, Mike Smith, s'est rendu en Tunisie, où il a été reçu par le ministre tunisien des Affaires étrangères, Kamel Morjane. C'est le deuxième haut responsable onusien en charge du dossier de la lutte contre le terrorisme à se rendre en Tunisie en moins de deux mois. Fin janvier, le rapporteur spécial de l'ONU sur la promotion et la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste, Martin Scheinin, avait fait un voyage de cinq jours, au cours duquel il a déclaré avoir “pu discuter longuement et en toute transparence avec de nombreux interlocuteurs représentant les autorités et la société civile”. Cité par l'agence officielle TAP, Smith a, de son côté, déclaré avoir examiné avec le chef de la diplomatie tunisienne “les moyens de renforcer davantage la coopération entre la Tunisie et l'ONU en matière de lutte contre le terrorisme”. L'adjoint de Ban Ki-moon a ajouté que “le comité des Nations unies contre le terrorisme œuvre à encourager et à développer la coopération entre les différents pays en vue d'y faire face”. Pour lui, “le seul moyen, pour un pays, de lutter contre ce phénomène est de coopérer avec ses voisins et avec les structures internationales spécialisées”. Il faisait apparemment allusion à la menace grandissante que fait peser sur la région d'Afrique du Nord et des pays limitrophes du Sahel tels le Mali, la Mauritanie et le Niger, voire sur l'Europe, l'organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). De plus en plus actifs, des groupes terroristes se réclamant de cette organisation opèrent dans la région, en y perpétrant des attentats terroristes et en procédant à l'enlèvement de ressortissants étrangers, qu'ils libèrent moyennant rançons. Mais pourquoi ces visites en Tunisie ?