Les habitants de la cité des 1026-Logements dans la nouvelle ville de Bormadia, sise à quelque 5 km de Relizane ne savent plus à quel saint se vouer. En effet, selon un groupe de résidants de cette agglomération qui a pris attache avec notre bureau, les carences qui défigurent leur cadre de vie et empoisonnent leur quotidien sont légion. À en croire nos interlocuteurs, leur cité est en passe de gagner le nom de “cité des 1026 flaques”, notamment en période hivernale où la moindre ondée transforme leurs rues en véritables bourbiers. La mince couche de bitume qui avait été coulée il y a plus d'une année, suite aux doléances répétées des habitants a été éventrée l'été suivant par l'entreprise chargée par Sonelgaz de placer les canalisations d'alimentation en gaz de ville. Pour bénéfiques qu'elles soient, les précipitations exceptionnelles qu'a connue la région durant l'hiver, ont tôt fait de transformer le vécu des bénéficiaires de logements de cette cité en enfer. “Parler de nid-de-poule dans le cas de notre cité est un doux euphémisme, indiquent nos interlocuteurs, la chaussée est tellement détériorée en certains endroits que les voitures s'enfoncent jusqu'aux essieux dans de véritables mares” déplorent-ils. Par ailleurs, les représentants des habitants de cette cité ont tenu également à préciser que les carences dont ils souffrent ne se résument pas à cet unique problème de chaussée “impraticable”. Ils disent, en effet, ne pas comprendre que le retard mis par Sonelgaz à les raccorder au réseau de gaz de ville, “surtout en saison hivernale où le froid sévit. Heureusement que des distributeurs privés de gaz butane nous permettent de parer au plus pressé de nos besoins domestiques” dénoncent-ils. Sonelgaz est aussi pointée du doigt par nos sources du fait des coupures fréquentes et répétées. Autre opérateur public à avoir sa part de récriminations de ces habitants, Algérie-Télécom, en raison de l'absence du moindre raccordement au réseau téléphonique. Les résidants n'ont en effet pour unique recours pour rester reliés au monde extérieur, que le réseau de téléphonie mobile “et encore ! Indiquent-ils, la nuit, le réseau Djezzy est totalement saturé, en raison de l'existence d'un seul relais censé couvrir les besoins de milliers d'abonnés !”