Le Mondial d'Afrique du Sud approche à grands pas. Nous sommes en pleine phase des préparatifs les plus sensibles. Avec une dose de fébrilité qui varie d'un staff technique à un autre. Et, des tensions plus ou moins apparentes selon l'impact et l'engouement suscités par l'événement dans chaque pays. Chez nous, le football est de loin le “number one” des sports pratiqués. C'est encore plus qu'apparent en cette délicate période qui précède de peu la phase finale de la Coupe du monde. Le public suit, avec curiosité, intérêt, passion même, tout ce qui concerne les joueurs, les titulaires, les possibles, les probables, les postulants… Ainsi que les activités des responsables administratifs et techniques de la sélection nationale. D'autant que ceux-ci ont pris leur bâton de pèlerin pour superviser en Europe des joueurs complémentaires et un lieu de stage. De préférence en altitude. À peine lâché, le mot ravive des souvenirs. Rappelons-nous les débuts des années 1980 sur les avantages de se préparer sur les hauteurs. Cela faisait la “une”. Cela reprend. D'autant, relèvent certains, que les prochains matches, face à la Slovénie et aux USA, se disputeront respectivement à 1 310 m et 1 523 m. À peine plus élevées que Sétif située à 1 080 m ou Batna à 980 m. On en arrive presque à mésestimer la deuxième rencontre du grand tournoi mondial. Celle à disputer face à l'Angleterre, car programmée au Cap, sise au niveau de la mer. Les effets de l'altitude, qui font encore débat, ne sont pas la garantie suffisante autorisant une bonne prestation, voire des exploits. C'est un paramètre loin d'être déterminant pour donner une supériorité, un plus. Sinon, la sélection bolivienne, dont les joueurs opèrent dans des stades à plus de 2 500 m, aurait un ascendant certain. Pourtant, elle arrive rarement à se qualifier. Elle n'a été présente qu'à 3 reprises seulement en 19 éditions. Il en est de même pour le Kenya ou l'Ethiopie plus proches de nous. Parions donc que ce n'est pas cet aspect qui a prévalu pour le choix du centre de préparation. Les installations d'un haut niveau sont régulièrement choisies par des sélections et équipes pour se préparer au mieux. Loin des regards. Et des journalistes souvent perçus comme les empêcheurs de tourner en rond. Une politique de communication, régulière et à jour éviterait pas mal de problèmes et de difficultés. Car le public, que l'on sollicite lors des moments difficiles, a acquis le droit de savoir de quoi il en retourne. Surtout maintenant qu'on lui a ouvert l'appétit.