L'ex-Premier ministre irakien Iyad Allawi a obtenu le soutien crucial d'une importante formation chiite qui a annoncé jeudi qu'elle ne rejoindrait pas un gouvernement auquel ne participerait pas M. Allawi. Selon les résultats officiels des législatives du 7 mars, le Bloc irakien d'Iyad Allawi a obtenu 91 sièges au Parlement, contre 89 pour l'Alliance pour l'Etat de droit du Premier ministre sortant, Nouri al-Maliki, sur un total de 325. Mais plus de trois semaines après le scrutin, peu de progrès ont été réalisés en vue de la formation d'un gouvernement, les négociations entre les différents blocs ayant révélé des divergences profondes entre les partis. “Nous ne participerons pas à un gouvernement qui n'inclue pas le Bloc irakien”, a déclaré jeudi Ammar al-Hakim dans des propos publiés sur le site internet de sa formation, le Conseil suprême islamique d'Irak (CSII). “Il (le Bloc irakien) a reçu de nombreux votes dans les régions occidentales et à Bagdad, et ce n'est pas correct d'ignorer la volonté du peuple, car exclure le Bloc irakien signifierait exclure ces personnes”, a-t-il ajouté. Par ailleurs, le mouvement du leader religieux chiite Moqtada Sadr, qui pèsera lourd dans les négociations pour la formation du prochain gouvernement en Irak, organisait hier un référendum sur le nom du futur Premier ministre. Le mouvement a indiqué que cette consultation était ouverte à tout le monde, mais la grande majorité des participants devrait être des membres ou des sympathisants du courant du chef radical, actuellement basé en Iran. Les sadristes pourraient devenir les faiseurs de roi dans les négociations sur la formation du prochain gouvernement. Ils ont obtenu à eux seuls 40 sièges des 70 recueillis par l'alliance de partis religieux chiites à laquelle ils se sont associés au scrutin du 7 mars.