Devant l'ampleur du débordement des ordures à la décharge d'Azaghar, les pouvoirs publics, représentés par la collectivité locale de Bouzeguène, sont interpellés pour mettre un terme aux décharges anarchiques d'ordures qui sont opérées par des transporteurs étrangers qui viennent d'autres communes et même d'autres daïras, nous précise-t-on, pour y décharger impunément leurs détritus sans toutefois faire l'effort de le faire sur le site de la décharge au lieu de le répandre sur l'accotement du chemin intercommunal ou carrément sur le bord du bitume. Le chemin se retrouve, aujourd'hui, encombré d'ordures sur une longue distance, et cela risque de créer un grave préjudice aux terrains limitrophes à la décharge qui, faute de gardiens, connaîtront une aggravation de ce phénomène dans tout le secteur d'Azaghar qui est en grande partie propriété foncière de la commune. Il est à rappeler qu'un projet de décharge contrôlée (CET) est prévu dans cette zone, mais des associations pour la protection de l'environnement s'élèvent déjà contre ce projet. Les animateurs de ces associations exigent des garanties sur les risques d'atteinte à l'écosystème. Le président d'une association pour la protection de l'environnement nous a déclaré en substance : “Nous savons tous que ces usines dégagent des fumées toxiques lors de l'incinération, en particulier des matières plastiques. Il est donc indispensable que les filtres soient parfaitement opérationnels et que l'ensemble du processus soit sécurisé pour des raisons écologiques, mais aussi économiques. C'est le recours trop souvent systématique à l'incinération, comme procédé de traitement des ordures ménagères, qui inquiète. Par ailleurs, il est indispensable de séparer les ordures par type, verre, plastique et matières organiques, pour les besoins de recyclage du verre et du plastique, notamment.” À Bouzeguène, on risque de vivre une situation intenable si des mesures ne sont pas prises, non pas à l'échelle de la commune, mais on y associant tous les P/APC de la daïra.