La région de Bouzeguène avec ses innombrables décharges sauvages qui poussent ici et là s'achemine inéluctablement vers le désastre écologique. La situation est grave, et les conséquences ne peuvent être que dramatiques. Aucun site n'est épargné. Le CW 251 entre Bouzeguène et Ifigha compte une dizaine de décharges. Déchets ménagers, pneus, batteries, matelas usagés, béton, pièces de mécanique, fûts, restes des marchés de légumes, animaux en décomposition... Des citoyens dont les terres agricoles se trouvent à proximité de ces décharges crient leur désarroi. Un autre site sauvage est visible sur la route de Sahel. En dépit de toutes les dispositions prises, pose du grillage, plaques annonçant que les décharges sont interdites, rien n'y fit. Les déchets débordent aujourd'hui sur la voie publique et risquent d'atteindre le cimetière de Bouzeguène-Village. Le volume des ordures augmente de jour en jour, alors que les moyens des APC sont en nette diminution. Depuis longtemps déjà, les collectivités locales à l'échelle de la wilaya ont toujours négligé le service de la voirie, relégué derrière d'autres préoccupations que sont l'eau, les routes ou l'électricité. Rares les villages qui ont su prendre le taureau par les cornes en construisant des cages d'incinération des ordures. D'autres villages ne possédant même pas de comités vivent dans une anarchie totale. L'assainissement constitue également le premier souci des citoyens, puisque de nombreux villages ne sont pas raccordés au réseau. Toutes les eaux usées se déversent dans les principaux cours d'eau qui passent près de plusieurs villages. Même le chef-lieu de la commune n'est pas entièrement assaini. On compte plus de 250 fosses septiques qui sont de surcroît mal réalisées. Des altercations, des rixes, des missions de bons offices sont souvent enregistrées. Un technicien en assainissement de la localité exerçant à Hassi Bahbah dans la wilaya de Djelfa a affirmé que concernant l'assainissement rien n'empêche les collectivités locales d'entreprendre des travaux avant même que des crédits ne soient dégagés. Qu'attend-on pour mettre un terme à la pollution créée par le réseau d'assainissement du village d'Aït Ikhlef dont les eaux se déversent sur la conduite d'eau potable et sur les terres agricoles du village d'Ihitoussène ? Un grave danger menace les villageois, et les pouvoirs publics qui ont réceptionné le projet prendront l'entière responsabilité en cas d'accident sanitaire.