Profitant du 20e anniversaire de l'instauration du code de l'information ayant donné naissance à une presse plurielle, M. Mihoubi a invité les professionnels à faire le bilan du chemin parcouru. La révision du code de l'information ne se fera pas sans le concours des professionnels des médias. C'est là l'assurance du secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de l'Information qui, lors d'une rencontre organisée hier au siège de l'APS à Alger, n'a pas cessé de clamer que les journalistes auront voix au chapitre même s'il a regretté l'absence d'organisations de journalistes et d'éditeurs “fortes et représentatives”. “On ne sait pas qui représente qui. Toutefois, nous allons trouver des mécanismes pour faire participer tout le monde au débat sur la nouvelle loi”, a-t-il promis, non sans rappeler que c'en est là une recommandation du président de la République au gouvernement. Selon le secrétaire d'Etat, la révision du code de 1990 est imposée par les transformations connues aussi bien par la société algérienne que par le monde. Allant dans le détail, M. Mihoubi assure que cette loi-cadre sera sous-tendue par d'autres textes qui réglementeront certains domaines (la publicité, le sondage d'opinion, l'édition, l'audiovisuel, la presse électronique...) pour en finir avec les dysfonctionnements. Autre objectif de sa démarche : professionnalisation et modernisation de la presse. Concernant la nouvelle carte de presse, M. Mihoubi a indiqué qu'elle ne se fera pas avant la révision du code de l'information et l'installation d'un haut conseil à l'information. “Il faut avancer par étape”, explique-t-il. Autre question en suspens : la partie qui délivrera un tel document. C'est pour quand ce nouveau code de l'information ? M. Mihoubi n'a avancé aucune date, se contentant d'indiquer qu'“il verra le jour prochainement”. Quid de l'ouverture du champ audiovisuel ? Réponse de M. Mihoubi : “Il faut d'abord réunir les conditions. Ceci dit, en matière de stations régionales, l'Algérie est première dans le monde arabe et en Afrique.” Profitant du 20e anniversaire de l'instauration du code de l'information ayant donné naissance à une presse plurielle, M. Mihoubi a invité les professionnels à faire le bilan du chemin parcouru. Pédagogue, il a assuré que la presse a connu trois étapes : celle de la naissance, celle du combat et enfin celle de la professionnalisation. Sa conviction à lui est que le meilleur bouclier pour la presse est son professionnalisme. Et d'appeler les médias à s'interdire de verser dans la calomnie, la rumeur et les attaques. Pour lui, le journal qui reçoit beaucoup de mises au point doit se remettre en question. Aussi, il juge nécessaire la mise en place d'un conseil de l'éthique pour veiller au respect de la déontologie comme c'est le cas pour d'autres corporations. Mais il estime qu'il n'y a pas lieu de mettre tout le monde dans le même sac car les dérives de certains “parasites” ne doivent pas jeter le discrédit sur toute la corporation qui, plus est, a payé un lourd tribu lors des années du terrorisme. Rassurant, il soutient qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter pour la liberté de la presse en Algérie. À ses yeux, les 80 titres existant sur le marché sont la preuve que le champ médiatique est bien ouvert. Comme activités commémoratives du 20e anniversaire de la naissance de la presse libre en Algérie et de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le secrétariat d'Etat à la Communication a prévu une série de salons nationaux et régionaux (Alger, Oran, Constantine, Ouargla et Béchar). Chaque semaine sera organisé un salon qui durera trois jours. En outre, une journée d'étude sera organisée le 22 avril à laquelle prendront part des spécialistes et des universitaires algériens. Outre des ateliers qui seront installés, un prix symbolique récompensera des articles et photos traitant de la dernière qualification de l'équipe nationale à la Coupe du monde. Autre bonne initiative : une publication contenant tous les chiffres sur les médias algériens sera éditée. Un débat a suivi ce point de presse.