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Le nouveau code de l'information prochainement élaboré : «Le président de la République a instruit le gouvernement à réviser le code en vigueur», déclare M. Azzedine Mihoubi
Le nouveau code de l'information sera élaboré avec le concours de l'ensemble de la composante de la corporation : presse publique, privée et audiovisuelle. Le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, M. Azzedine Mihoubi, l'a annoncé hier, lors de la conférence inaugurale, tenue au siège de l'APS, des activités relatives à la célébration de la Journée internationale de la liberté de la presse. Le président de la République a demandé au gouvernement de procéder à la révision du code en vigueur, en concertation avec les experts, éditeurs et tous les intervenants dans la pratique journalistique. Déplorant l'absence d'organisations fortes et représentatives des journalistes, à l'occasion du 20e anniversaire de la promulgation du code de l'information du 3 avril 1990, le ministre a tenu à souligner que la révision de ce code n'est pas un choix mais une exigence imposée par les mutations et les changements opérés de par le monde, notamment l'introduction des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Une fois promulguée, cette nouvelle loi constituera un cadre global qui régira et organisera le champ médiatique, d'autant plus que l'Algérie compte actuellement 80 titres (quotidiens seulement). Un chiffre record, non encore égalé, ni à l'échelle africaine ou arabe. Selon le ministre, chaque période a sa spécificité. D'où la nécessité de réviser les anciens textes à même de les enrichir et les adapter à l'ère actuelle. «Le nouveau code n'est pas le fait du néant. Il puisera l'essentiel de son contenu des précédentes lois, celle de 1982, 1990 et de toutes les moutures relatives à l'organisation de la presse en Algérie, insistant sur la protection du journaliste et dépassant tout type de dysfonctionnement. Le nouveau code comportera, selon le ministre, des textes spécifiques pour régir la publication, la publicité, l'audiovisuel. L'objectif est de rectifier les incohérences relevées. LE NUMÉRIQUE EST UN IMPÉRATIF Le nouveau code compte instituer le sondage d'opinion en tant que culture au sein de la société. Dans ce contexte, le ministre a rappelé que le champ médiatique n'étant pas organisé, vu l'absence d'organisation ou de conseil représentant la corporation, des mécanismes seront mis en place à l'effet d'impliquer les représentants de la corporation dans l'élaboration du nouveau texte. «Un calendrier sera établi pour l'organisation de rencontres entre professionnels pour la maturation de tous les projets conçus. Le nouveau code sera de ce fait une plate forme pour parvenir à toutes nos aspirations dans le domaine », a souligné le ministre estimant que les nouveaux textes visent la consécration du professionnalisme, la modernisation du secteur et le droit du citoyen à l'information. Le ministre a relevé l'impérative modernisation des imprimeries et la nécessité de généraliser le numérique à tous les supports de l'information et de la communication. «Le numérique, comme le biométrique, n'est guère un choix, mais une condition sine qua non », a souligné le ministre, reconnaissant que la nouvelle loi consolidera les acquis contenus dans les textes précédents. Allusion faite aux deux codes précités. Répondant aux nombreuses interrogations quant à l'élaboration de la carte professionnelle du journaliste, le ministre a souligné qu'il s'agit d'un détail qui sera inclus dans le nouveau code de l'information. LA LIBERTÉ D'EXPRESSION EST UN EXERCICE La loi 90.03 portant code de l'information a certes permis l'extraordinaire ouverture médiatique, mais il n'en demeure pas moins que le secteur souffre encore d'incohérence et d'incompréhension. Le ministre cite, entre autre, la signification ou la portée qu'attribuent certains journalistes-nombreux d'ailleurs-au concept de «liberté d'expression ». Selon M. Mihoubi, l'acte d'informer est basé sur une triple équation : liberté, professionnalisme et éthique. Il impute la non-conformité à l'éthique et la déontologie, à l'inexistence d'organisme ou de conseil chargé de cette mission, 20 ans après la promulgation du code actuel. Le ministre a par ailleurs émis le vœu de voir certains titres s'ériger en institutions médiatiques, estimant qu'un journal, quels que soient son lectorat et sa crédibilité, ne peut en aucun cas faire l'effet d'une institution s'il n'est pas doté d'un centre d'études stratégiques et de publications périodiques. Mais en dépit de toutes les défaillances relevées, M. Mihoubi reconnaît que l'ouverture médiatique en Algérie a ait de notre pays une référence, compte tenu du nombre de titres, quotidiens et périodiques confondus. UN PROGRAMME À LA HAUTEUR DE L'ÉVÉNEMENT La célébration le 3 mai prochain de la Journée internationale de la liberté d'expression sera l'occasion pour faire connaître à l'opinion publique les acquis de la presse nationale à tous les niveaux. Plusieurs salons nationaux et régionaux seront organisés, dans les wilayas d'Alger, Oran, Constantine, Ouargla et Bechar. Le ministre a, par ailleurs, annoncé la tenue d'une journée d'étude le 22 avril à Alger. Les intervenants (éditeurs, journalistes, enseignants universitaires...) se pencheront sur l'avenir de la presse écrite en Algérie , thème de la rencontre. Evénement de l'heure et suscitant l'intérêt des médias et l'ensemble de la société, la qualification de l'équipe nationale à la coupe du monde 2010 fera l'objet d'un concours (articles de presse, photos...)