Le peu de monde qu'il y avait au stade grondant et insultant vulgairement joueurs, entraîneur et président ; le même entraîneur quittant le vestiaire avec le “masque”, sans dire un mot à propos de la rencontre, se contentant d'un pathétique “tout le monde a vu ce qui se passe” ; des joueurs en grogne qui descendent en flammes leur mentor dès le premier pas en dehors du vestiaire et un président abattu et complètement désabusé qui ne sait vraiment pas comment redresser cette situation : le nul concédé hier après-midi au stade Zabana aura, incontestablement, causé beaucoup de dégâts au sein de la maison mouloudéenne. Avec un niveau de jeu médiocre et une prestation indigeste, le Mouloudia d'Oran ne pouvait d'ailleurs pas espérer mieux que cette parité au goût de défaite qui aura, plus que jamais, remis en cause la pérennité du club parmi l'élite, tant le maintien paraît désormais plus compliqué que jamais depuis l'entame de la saison en cours. Le président Kacem Elimam ne s'est, ainsi, pas trompé en lâchant, dépité, à la fin de la rencontre que “ce sera encore plus difficile, mais le MCO est condamné à se battre pour s'en sortir”. Et si le responsable technique Abdelkader Maâtallah s'est faufilé en dehors de l'enceinte comme si de rien n'était, son meneur de jeu Tayeb Berramla a, au contraire, assumé ses responsabilités et confirmé ses gestes d'humeur lors de son remplacement, traitant son entraîneur “d'homme sans personnalité, qui ne commande en rien et qui ne fait rien au sein de l'équipe, la composition et tout le reste étant fait par d'autres personnes”. “Depuis qu'il est entraîneur au MCO, il ne sait faire qu'une chose : remplacer Maâtallah. D'ailleurs, avant même qu'il ne le fasse aujourd'hui, je savais que c'était moi qui allais sortir. Pourtant, je ne pense pas avoir été plus mauvais que les autres”, pestera, encore, l'ex-sociétaire de la JSK. Incapables de prendre le meilleur sur un CAB qui aura passé plus de douze heures entre avion et aéroports avant d'arriver à Oran, le MCO voit sa “mission maintien” se compliquer de plus en plus puisque outre ses faiblesses à l'extérieur, il aura à recevoir le MCA, la JSMB et l'USMA. Que de gros morceaux pour un MCO qui n'a plus gagné depuis neuf matches.