Alerté par le comité Le Citoyen du village de Béni Mansour sur la menace qui pèse sur la santé des villageois et des habitants de la vallée de la Soummam en raison de la présence d'hydrocarbures, plus exactement du C7 H16, dans les puits et les champs, le wali de Béjaïa, M. Ali Bendrici, vient de dépêcher sur les lieux une commission. Elle est chargée, a-t-on indiqué dans un communiqué de la wilaya, d'examiner “tous les aspects du phénomène et de dégager les solutions nécessaires”. Et sur la base du rapport de ladite commission, a-t-on poursuivi, les administrations et les services à l'origine du problème seront mis en demeure d'entreprendre illico presto “les travaux nécessaires pour régler définitivement les problèmes”. Dans leur missive, adressée au premier magistrat de la wilaya, les représentants du village de Béni Mansour ont révélé que “des couches huileuses émergent sur les surfaces de (leurs) rivières et une forte odeur d'essence s'en dégage”. Ils expliquent que cette fuite souterraine, qui a duré dans le temps, a causé la perte d'une “quantité importante d'hydrocarbures” et “contaminé, voire pollué les puits”. Cette pollution ponctuelle d'origine accidentelle, a-t-on poursuivi, a des “effets variables selon la viscosité et le produit renversé et la perméabilité des terrains traversés”. L'expertise citoyenne, à laquelle les villageois ont fait appel pour appuyer leur requête aux autorités, souligne que ce produit, déversé, est faiblement biodégradable et peut polluer, par dissolution, d'importants volumes d'eau. “Un litre d'essence souille entre 1 000 et 5 000 mètres cubes d'eau”, a-t-on indiqué. Et, à ce titre, les oliviers de la région risquent d'être endommagés, a-t-on prévenu. Le président de l'APW de Béjaïa, M. Hamid Ferhat, s'est, de son côté, saisi de l'affaire. Occasion pour lui de poursuivre ses “échanges épistolaires” avec le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, d'autant que c'est son ministère qui est concerné. C'est donc à ce titre qu'il lui a adressé un courrier pour attirer son attention sur la menace écologique, qui pèserait sur les confluents des oueds Amarigh, Sahel et la Soummam. Cette menace, a expliqué le P/APW de Béjaïa, si on n'y prend pas garde hypothéquerait “toute forme de vie dans la partie sud de la wilaya à Béni Mansour”.