La dépollution des puits situés dans le périmètre du village de Béni-Mansour, affectés par une fuite d'hydrocarbures survenue en décembre 2008, est au stade final, selon un communiqué de la wilaya rendu public mardi. Les traces de souillure, encore visibles sur certaines parois, "ne sont que l'expression de la différence de niveau (haut et bas) avant et après pompage et la présence d'irisation sur le plan d'eau", indique-t-on de même source. "Tous les puits limitrophes à la zone polluée seront recensés et délimités également dans un délai n'excédant pas 10 jours", indique-t-on, précisant que la liste ainsi que la mise à jour sera soumise au Centre de recherche de développement (CRD)- Sonatrach Boumerdès- pour en évaluer éventuellement l'état exact de pollution. En tout état de cause, estime-t-on, "l'opération de dépollution va se poursuivre jusqu'à épuisement de toutes les traces y compris les parois des puits", Sonatrach-RTC (Région transport Centre-Bejaia) étant sur place pour y effectuer régulièrement les analyses des eaux des puits recensés. Cette fuite, supposée "difficilement décelable", est apparue en décembre 2008 sur un tronçon du pipe-line reliant Hassi-Messaoud au port de Béjaïa. Elle a été rendue possible du fait de l'état de corrosion de la canalisation, soutient-on. Immédiatement après l'incident, la réparation a été faite et suivie ultérieurement par d'importants travaux d'excavation le long de la conduite incriminée afin d'écarter toute nouvelle fuite. Seulement, une dizaine de jours après, conséquemment à de fortes précipitations, il a été repéré la contamination de cinq puits d'eau, soumis dès le constat, à la dépollution d'usage, explique-t-on. Tout récemment, suite à une montée au créneau du comité de village de Béni-Mansour, la wilaya a mis sur pied une commission d'enquête conduite par le directeur de l'industrie et des mines et le directeur de l'environnement, pour en faire le point, concluant, au terme des investigations, à "la bonne marche de l'opération de dépollution quasiment achevée".