C'est le mégaprojet du siècle de l'usine de désalinisation d'eau de mer d'El-Mactaâ qui mettra assurément Oran et les wilayas limitrophes à l'abri du besoin en eau. La production d'AEP qui est fixée à 500 000 m3/j (en 2011) sera destinée aux populations d'Oran, de Mostaganem et d'Arzew. Longtemps attendu par la population oranaise, le barrage de Kerrada est opérationnel depuis jeudi dernier. Une bonne nouvelle qui tombe à pic, à quelques semaines seulement de la saison estivale. Les riverains résidant au niveau des zones suburbaines ouest et du centre-ville auront de l'eau potable H24. Cette opération est le résultat de la politique d'AEP concernant la wilaya d'Oran et ses communes. Dans ce contexte, une production supplémentaire d'eau potable de l'ordre de 70 000 m3/j sera transférée quotidiennement à Oran du barrage de Kerrada, dont une quantité de 30 000 m3 au profit de Mostaganem. Ainsi, le manque à gagner en eau potable au niveau de ces régions sera définitivement résolu, indique-t-on auprès de la direction de l'hydraulique. Selon les responsables du secteur, cette quantité d'eau verra sa capacité doubler dans les tout prochains jours, au grand soulagement de la population. Cette contribution viendra ainsi combler le déficit en eau potable dont pâtit la wilaya. Une quantité de 100 000 m3 d'AEP est actuellement produite dont 70% proviennent de la station de dessalement d'Arzew. Les responsables ont mis en place un système d'alimentation en eau potable caractéristique de la configuration complexe des sites. Cette situation pousse les responsables de l'Agence nationale des barrages à réfléchir à une méthode à même de rentabiliser au maximum l'eau produite. Il est à souligner que le transfert de l'eau du barrage de Kerrada transite par le réservoir du douar Belgaïd qui alimente à son tour les localités situées à l'est d'Oran. Il s'agit des communes côtières de Hassi Mefsoukh, de Sidi Benyebka et d'El-Mohgoun. La déficience en AEP de la wilaya d'Oran ne sera qu'un mauvais souvenir, estime-t-on à la direction de l'hydraulique. Sur ce plan, une quantité de 350 000m3/j d'eau potable est nécessaire à l'alimentation d'une population évaluée à deux millions d'habitants. “Ce chiffre est multiplié par six durant la saison estivale qui voit le déferlement des vacanciers et des touristes sur Oran”, affirme, pour sa part, un responsable de la direction du tourisme. C'est le mégaprojet du siècle de l'usine de désalinisation d'eau de mer d'El-Mactaâ qui mettra assurément Oran et les wilayas limitrophes à l'abri du besoin en eau. La production d'AEP, qui est fixée à 500 000 m3/j (en 2011), sera destinée aux populations d'Oran, de Mostaganem et d'Arzew, précise-t-on. Cette réalisation voit aussi l'implication de la société de l'eau et de l'assainissement d'Oran (Seor) qui étudie un projet visant la mise en place d'un laboratoire de contrôle de la qualité de l'eau. Ce projet est inscrit dans la perspective de la politique tracée par le ministère de tutelle en matière de contrôle de la qualité du précieux liquide. Concrètement, le plan en question s'articule autour de trois axes relatifs à l'alimentation des populations en corrélation du budget hydrique produit, l'offre et la demande et le prix de revient d'un mètre cube d'eau. Le plan directeur repose particulièrement sur les capacités de production des stations de dessalement qui alimenteront la wilaya d'Oran à raison de 38 millions de m3/an à l'horizon 2020. Il est à noter que le projet MAO (couloir Mostaganem-Arzew-Oran) atteindra une production record de l'ordre de 155 millions m3/an. Une quantité de 100 millions de m3 sera destinée à l'AEP alors que le reste sera affecté à l'irrigation et la consommation de la wilaya de Mostaganem et d'Arzew. Dans le même contexte, le ministère de tutelle a alloué une enveloppe financière de l'ordre de 240 milliards de centimes au secteur de l'hydraulique entrant dans la relance des travaux de raccordement de l'AEP au profit de la bourgade de Sidi El-Bachir, des communes de Oued Tlélat et de Benfréha. S'agissant de Kristel, les autorités planchent actuellement sur la nécessité de raccorder le village côtier directement sur la principale ligne du couloir Mostaganem-Arzew-Oran. La réalisation de cette opération pourra bientôt démarrer au terme de l'étude de faisabilité. La même disposition technique sera appliquée aux autres localités situées à l'est d'Oran sur la base du réseau d'AEP long de 70 kilomètres.