Une fébrile activité régnait, hier, à la direction de l'Hydraulique, où cadres et employés étaient à pied d'oeuvre pour la préparation de la visite à Oran du président de la République, prévue en début de la semaine prochaine. Tous les projets ayant un lien avec le secteur de l'hydraulique, que le chef de l'Etat aura à inspecter ou à inaugurer, ont été passés au peigne fin lors d'une réunion briefing tenue sous la présidence du premier responsable de ce secteur. C'est le projet consistant à alimenter en eau potable les villes de Mostaganem, d'Arzew et d'Oran, plus connu sous les abréviations MAO, qui était le sujet phare des travaux. La réalisation de ce nouveau système d'AEP, considéré par ses initiateurs comme étant un puissant outil d'équité et d'équilibre régional, est scindé en trois lots distincts, à savoir un barrage de dérivation du chelif, un autre barrage de stockage, situé près de la région de Kerrada, une adduction d'eau et une station de traitement des eaux. À l'abri des sécheresses Le barrage de déviation est érigé sur le lit de oued chlef, à 25 km de son embouchure et à 500 m en aval de la confluence avec l'oued El Kheir, alors que le barrage-réservoir de Kerrada est situé sur la rive droite du chellif, à 8,2 du barrage de déviation. Ces deux ouvrages hydriques refouleront l'eau potable vers deux réservoirs d'arrivée situés à Mostaganem et à Oran, en passant bien sûr par Arzew. Le volume disponible final sera de l'ordre de 155 millions de mètres cubes par an, qui s'ajouteront au 500 000 mètres cubes/jours que la future station de dessalement d'eau d'El Mactaa fournira à partir de l'année prochaine, dit-on. Ce qui mettra définitivement la wilaya d'Oran et plusieurs wilayas limitrophes à l'abri des sécheresses qui sévissent depuis plusieurs décennies dans cette région à climat semi-aride. D'autres ouvrages relevant du même secteur seront inspectés par le chef de l'Etat. Il s'agit entre autres de la station d'épuration des eaux usées qui se construit actuellement près de la décharge publique d'El Kerma. D'une capacité de traitement de 220 000 mètres cubes/jour, cette station mettra fin, dès sa réception l'année prochaine, aux déversements anarchiques des eaux usées dont souffre la capitale de l'ouest depuis toujours, car cette STEP est la première du genre à être implantée dans la wilaya. Une autre station similaire, située Aïn El Turk, mais d'une capacité moindre, fera elle aussi l'objet d'une visite du président Bouteflika, fait-on savoir.