La wilaya de Blida fournit, à elle seule, 32% de la production nationale. Les productions végétales obtenues en 2009 ont, pour la plupart, dépassé les objectifs assignés dans le contrat de performance. L'année 2009 dans la wilaya de Blida, du fait d'une bonne pluviométrie, mais encore des différentes mesures d'encouragement et de soutien de l'Etat (dont le crédit Rfig), des actions de cadres administratifs et techniques, (ingénieurs, vétérinaires, techniciens…) des diverses structures relevant de l'agriculture visant au développement, à l'amélioration des rendements en quantité, en qualité et en stocks de sécurité, a été considérée comme une bonne année pour la majorité des filières et produits stratégiques, eu égard aux résultats enregistrés. La fertilité des terres, le climat, le niveau professionnel actuel des agriculteurs et éleveurs, l'appui technique de proximité pour l'amélioration de leur savoir-faire, le tissu agro-industriel diversifié (unités de transformation de lait, transformation des céréales, conserveries…), et les capacités importantes de stockage sont autant d'atouts pour cette wilaya à vocation agricole. Couvrant 70% des besoins nationaux en plans arboricoles et viticoles avec une cinquantaine de pépiniéristes agréés, elle a enregistré au bilan de la campagne 2008-2009 une production totale de 12 109 695 plants dont 6 836 045 plants d'oliviers, 2 103 430 plants de vigne et 1 482 060 plants d'agrumes. En matière d'arboriculture, les agrumes représentent plus de 50% de la superficie arboricole. La wilaya de Blida fournit, à elle seule, 32% de la production nationale. Les services de la direction agricole s'emploient avec les instituts agronomiques (INA, INRA, INPV, ITAFV…) à introduire de nouvelles variétés (précoces, semi-tardives, tardives) de sorte que les agrumes puissent être présents sur le marché, une bonne partie de l'année. Les productions végétales obtenues durant 2009 ont, pour la plupart, dépassé les objectifs assignés dans le contrat de performance avec, à titre d'exemple, 2 660 519 q d'agrumes et 1 234 478 q pour les cultures maraîchères. “Le volet phytosanitaire, selon Mokrane Mohand, chef de service des inspections vétérinaires et phytosanitaires, a contribué fortement à ces résultats.” En matière de production laitière, la wilaya, disposant de 9 045 vaches laitières et dotée de 2 grands complexes laitiers (Beni-Tamou et Trèfle) ainsi que de 8 petites unités laitières, fait figure de bassin laitier avec une production annuelle de 45 millions de litres de lait dont 40 millions issus du bovin laitier. L'année 2009 a vu son volume de lait collecté atteindre 23 millions de litres, soit une collecte de 57% livrée aux unités de production alors que le taux de collecte national se situe autour de 12%. Les 17 millions de litres retenus dans le contrat de performance à atteindre ont, donc, été largement dépassés. Quant à la production mellifère issue de 40 356 ruches (avec une récolte de 4 980 q de miel, en 2009, alors qu'elle était de 1 600 q en 2000), elle a enregistré un bond très appréciable. Une dynamique encouragée par l'existence de 47 pépinières de production d'essaims. L'année s'est soldée, aussi, par des niveaux de production animale dépassant, de loin, les objectifs que s'est fixée la DSA : 32 938 quintaux contre un objectif de 18 040 q, pour les viandes rouges, 54 995 q contre 55 250 q pour les viandes blanches, 114,874 millions d'unités contre 113,874 millions pour les œufs de consommation, 498 q contre 410 q pour la laine. “L'atteinte de ces résultats, souligne, Messaoud Guenis, directeur des services agricoles de Blida, a été rendue possible grâce aux efforts fournis par les véritables acteurs que sont les éleveurs, les aviculteurs et les apiculteurs, les différentes associations professionnelles, mais encore les actions d'encadrement technique réalisées par les cadres de la DSA, en matière de santé animale (vaccination du cheptel, dépistage, inspection des bureaux d'hygiène, délivrance des agréments en aviculture, contrôles des pharmacies…)”. Blida serait, par ailleurs, aussi dans la bonne direction en matière de régulation du marché, avec la mise en place du Syrpalac (système de régulation de produits agricoles de large consommation), de nouveaux offices (Onil, ONFLV) et, bientôt, du projet de réhabilitation d'anciennes infrastructures telles que Enafla (avec deux unités : Boufarik et Chiffa) dotées d'entrepôts frigorifiques. Dans le cadre du programme du renouveau de l'économie agricole et rurale, les nombreuses actions envisagées à l'horizon 2014 (dont le développement et la réhabilitation de l'agrumiculture avec l'arrachage des vergers âgés et improductifs, la plantation de 4 000 ha de nouveaux sujets et celle de 5 000 ha d'oliviers…) avec les dispositifs de soutien visant à l'accroissement du potentiel de production, à l'intensification des filières stratégiques et au renforcement des mécanismes de régulation des produits de large consommation, devraient, s'ils étaient menés à terme, aboutir à une hausse importante des rendements.