Du 18 avril au 18 mai prochain, l'Algérie célèbre un mois durant le patrimoine. Plusieurs activités se déroulent à travers tout le territoire national, célébrant ainsi la culture et le patrimoine ancestral, qui dans certains cas, est en voie de disparition. “L'Algérie est le seul pays au monde qui fête pendant un mois le patrimoine”, déclare Khalida Toumi, ministre de la Culture. Dans ce sillage, deux expositions ont été organisées mercredi et jeudi derniers. La première a eu pour cadre le palais des Raïs (Bastion 23), alors que la seconde s'est déroulée au palais de la culture Moufdi-Zakaria. Deux expositions mettant en valeur le travail de la femme et surtout son apport au développement de la culture, car détentrice des us et coutumes qu'elle transmet de génération en génération. Mercredi dernier, le public était convié à l'inauguration de l'exposition sur l'art de la poterie par la ministre de la Culture. Cette exposition avait pour thème “La poterie et l'habileté féminine”. C'est en compagnie d'Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, de Mme Nouara Saâdia, ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine, et des artisanes, que Khalida Toumi a entamé la visite de cette exposition. Au milieu du patio, quatre femmes représentant chacune une région de l'Algérie (Centre, Est, Ouest et Sud) sont assises dans un des quatre coins. Elles fabriquaient des objets en poterie que les présentes pouvaient regarder. Les différentes pièces de ce lieu historique abritaient divers objets réalisés par des femmes artisanes soumis à l'appréciation des présents, dont des ustensiles de cuisine de tous les jours. Par ailleurs, une imposante exposition sur le tissage traditionnel algérien se tient depuis jeudi passé au palais de la culture Moufdi-Zakaria. Lors d'une conférence de presse, la directrice du palais de la culture, Mme Bouchentouf, a annoncé que cette année, son institution a opté pour le tissage. Ce choix n'est pas fortuit, bien au contraire. Il est voué à cette envie de sauvegarder un métier, voire une tradition en voie de disparition. Par cette réhabilitation, c'est une revalorisation des artisans et des métiers d'artisans qui est ciblée. Car “la disparition de ces métiers entraînerait celle de la culture et de l'identité algériennes”, a-t-elle ajouté. Une trentaine d'artisans venus de 14 wilayas participent à cette manifestation culturelle, et ce, avec une multitude d'articles composés de tapis, d'habits traditionnels et de tissages, vantant le travail de nos ancêtres. En outre, et en marge de cette manifestation, se tient une exposition de livres et autres ouvrages rares et précieux traitant essentiellement du tissage. À rappeler que cette exposition sur le tissage sera sanctionnée par une rencontre qui aura pour thème “la symbolique du signe dans le tissage”.