Cinq jours après sa cruelle élimination en demi-finale de la Coupe d'Algérie à Batna, la JSK aura la lourde tâche de se replonger dans l'ambiance particulière de la Ligue des champions africaine et de tenter un coup d'exploit dans l'épreuve africaine pour espérer passer aux fameuses poules de la prestigieuse compétition continentale, pour la troisième fois de son histoire. En fait, cette demi-finale de Ligue des champions africaine se présente comme un couteau à double tranchant dans la mesure où elle peut être un écueil psychologique considérable après le cauchemar de Batna, comme elle peut constituer, au contraire, une occasion de se rebiffer et de puiser au fond de l'amour-propre pour tenter d'oublier quelque peu les déboires de la Coupe d'Algérie et s'assurer ainsi une marge sécurisante pour le match retour prévu le 9 mai prochain. Après sa triste élimination en Coupe d'Algérie à Batna et les deux dernières défaites au championnat à El-Eulma puis au Khroub qui l'éloignent définitivement de la course au titre, la JSK va devoir réinvestir tous ses espoirs dans un seul front, la Ligue des champions africaine pour tenter de sauver ce qui reste de la saison. “Il faut positiver les choses au maximum et saisir l'occasion propice pour réagir tel qu'il se doit dans cette prestigieuse Ligue des champions africaine pour rebondir de nouveau et réussir un beau sursaut d'orgueil face à cette bonne équipe de Petro Atletico”, dira à ce propos le coach suisse de la JSK, Alain Geiger, qui possède certainement une longue expérience de footballeur et d'entraîneur de haut niveau et qui veut surmotiver à tout prix ses poulains pour se révolter en compétition africaine et se remettre ainsi en confiance. C'est ainsi que Geiger a aussitôt réuni ses joueurs à la fin du match de Coupe à Batna, pour ne pas verser dans la démission morale et surtout secouer les troupes en prévision de cette nouvelle aventure africaine qui attirera certainement la grande foule cet après-midi au stade du 1er-Novembre. Après avoir accordé une bonne journée de repos mercredi dernier au lendemain de leur long périple dans l'Est algérien, puisque les Canaris ont disputé deux matchs consécutifs au Khroub, puis à Batna, le staff technique kabyle a récupéré tout le monde, jeudi après-midi au stade du 1er - Novembre pour un entraînement programmé à 16h30, puis a enchaîné vendredi après-midi à la même heure, avant d'effectuer un dernier galop d'entraînement hier matin à 10h afin de céder le terrain hier après-midi aux Angolais qui ont débarqué vendredi après-midi à Tizi Ouzou histoire de s'acclimater et de s'adapter au tartan. Certes, l'élimination en Coupe d'Algérie est toujours en travers de la gorge des joueurs kabyles, mais l'ambiance est quand même au beau fixe à l'entraînement où les camarades de Coulibaly ne lésinent sur aucun moyen pour mouiller le maillot et se préparer au combat face à cette excellente formation angolaise qui impose le respect et la vigilance. Les Angolais, qui ont dépêché des émissaires depuis jeudi dernier à Tizi Ouzou pour s'inquiéter des conditions d'hébergement et d'entraînement de leur formation en terre kabyle, ne semblent rien laisser au hasard et prouvent tout l'intérêt qu'ils vouent à cette rencontre capitale pour le passage aux 8es de finale de l'épreuve africaine. Les Angolais, qui sont arrivés vendredi en fin d'après-midi à Tizi Ouzou, ont tenu à appliquer la réglementation en vigueur pour exiger une séance d'entraînement à 17h, soit à l'heure du match sur le gazon artificiel du stade de Tizi Ouzou. Pour tenter de décortiquer le jeu de l'équipe angolaise, les dirigeants de la JSK ont pu procurer à leur coach Alain Geiger des cassettes vidéo des deux matchs aller et retour des 16es de finale de cette Ligue des champions qui ont permis à Petro Atletico de se qualifier au détriment des Marocains du Raja de Casablanca (1-1 à l'aller à Casa puis 1-0 au retour à Luanda). Cela donnera très certainement une idée aux joueurs et surtout au staff technique de la JSK sur les forces, les faiblesses et le style de jeu des Angolais pour permettre aux Canaris d'affûter leurs armes et de préparer un dispositif judicieux pour s'imposer face aux Angolais et, surtout, de s'assurer une avance confortable avant le match retour de Luanda. Côté effectif, la JSK sera handicapée par l'absence de deux attaquants de valeur, en l'occurrence Yahia-Chérif et le Nigérian Azuka, mais gageons que la JSK qui dispose d'un riche effectif saura puiser dans ses forces habituelles et sa fierté légendaire pour relever un gros défi car les camarades de Meftah se doivent de reconquérir le cœur de leurs fidèles supporters. Il est utile de rappeler que la JSK a déjà rencontré et éliminé cette même formation angolaise de Petro Atletico en 1995 en 8e de finale de la défunte Coupe d'Afrique des clubs champions sous la direction technique de Brahim Ramdani. À l'aller à Luanda, la JSK avait ramené le nul (1-1) grâce à un lob somptueux de Hakim Medane, pour s'imposer ensuite au match retour au stade de l'Unité maghrébine de Béjaïa (1-0) sur un précieux but d'un certain… Arezki Amrouche, sur un centre judicieux du même Medane. Espérons que l'histoire se renouvelle pour les Imazighen !