Inscrit dans le prolongement du programme multiforme d'échange engagé entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique, cet atelier a vu la présence d'experts venus des institutions législatives des Etats du Colorado, du Kansas, de l'Oregon et de Washington. Faute d'activité parlementaire proprement dite, l'Assemblée populaire nationale meuble son temps comme elle peut. C'est ainsi qu'elle organise depuis hier un atelier de formation sous le thème “L'éthique parlementaire, de la déontologie de l'élu dans l'exercice de sa fonction” en collaboration avec la Conférence nationale des législatures des Etats américains (National Conference of State Legislatures, NCSL/USA) en son siège à Alger. Inscrit dans le prolongement du programme multiforme d'échange engagé entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique, cet atelier a vu la présence d'experts venus des institutions législatives des Etats du Colorado, du Kansas, de l'Oregon et de Washington. Dans son discours d'ouverture, M. Mohamed Bourayou, vice-président de l'Assemblée, a indiqué que cet atelier vise principalement “la formation technique et l'amélioration du niveau non seulement des parlementaires, mais aussi des cadres du Parlement, des ministères et des institutions de l'Etat”. “Elle entre également dans le cadre du programme d'échange entre les assemblées élues des Etats-Unis et notre Assemblée”, a-t-il ajouté. M. Bourayou, qui a remplacé au pied levé M. Ziari retenu par le conseil national du FLN, selon certaines indiscrétions, s'est penché sur les résultats attendus de cet atelier. “Sortir du dilemme éthique sans heurter ni sa propre conscience ni la sensibilité des autres s'enseigne et s'apprend, et l'expérience de législateurs américains qui ont derrière eux de longues années de mandats parlementaires est riche d'enseignements, non point à appliquer mais à étudier pour en retenir la démarche, car seule est importante la méthode en ce qu'elle implique de reproductibilité”, a-t-il affirmé. Cette session interactive (des communications suivies de débats, des exercices au sein de tables rondes ainsi qu'une séance d'évaluation) a permis à certains parlementaires algériens, à l'image de Louisa Hanoune, responsable du PT, d'interroger leurs homologues américains sur certaines questions inhérentes au travail parlementaire. D'autres députés ont relevé la différence qui existe entre les deux éthiques des deux pays. Mais pour la sénatrice du Kansas, la finalité de l'éthique est de mériter la confiance du peuple. L'Assemblée algérienne l'a-t-elle mérité ? La faible assistance présente à l'atelier est peut-être révélatrice… À noter que plusieurs sessions, dont la crise de conscience, études de cas nés de l'expérience législative ou encore l'élaboration d'un code de conduite entre les parlementaires et le personnel sont au menu.