L'ex-responsable de la CIA en poste à Alger, Andrew Warren Marvin, a été arrêté lundi soir par la police locale dans un hôtel à Norfolk, une ville de l'Etat de Virginie et remis à des agents fédéraux. L'information a été rapportée par un journal local repris par l'APS. Deux femmes l'avaient accusé de les avoir violées en 2008. L'agence le licencie juste après confirmation des faits en 2009, et il est rentré aux Etats-Unis au mois de septembre. Selon le témoignage des deux femmes, Warren les droguait et abusait d'elles. Les enquêteurs ont découvert dans son domicile à Alger des comprimés et des bandes vidéo compromettantes qu'il avait enregistrées. Il se serait rendu coupable des mêmes pratiques lorsqu'il était en poste au Caire. L'agent secret se livrait non seulement à ces actes, mais les enregistrait pour certainement utiliser les vidéos comme moyen de chantage. Il a pourtant nié les faits et n'a reconnu qu'avoir eu des rapports sexuels avec ses deux victimes. Alger a réagi, par la voix du ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, qui confirma “le scandale”, mais a exclu une action judiciaire en Algérie, car les deux femmes, porteuses de la double nationalité avaient choisi de déposer une plainte aux Etats-Unis par le biais de leur ambassade à Alger. Malgré la gravité des faits, l'ex-espion est laissé en liberté jusqu'à avant-hier où il a été arrêté par la police de Virginie. Son procès doit se tenir le 21 juin prochain. Il risque une lourde peine. Cela d'autant plus que son cas a éclaboussé l'image des Etats-Unis déjà bien salie par le scandale de la torture, des enlèvements et des prisons secrètes.