Ils seront mobilisés dans le cadre de la lutte antiterroriste seulement sans aucune autre fonction supplémentaire La commission technique dépendant du ministère de la Défense nationale chargée d'étudier le dossier des gardes communaux vient d'achever son travail. Des instructions ont été données par le chef d'état-major de l'armée, le général-major Gaïd Salah, aux secteurs militaires pour le recensement de tous les éléments de la Garde communale au niveau national et établir leur situation pour sélectionner les éléments qui seront intégrés dans les rangs de l'ANP. Selon des sources bien informées, la commission technique vient ainsi d'adresser un rapport détaillé au chef d'état-major de l'armée avec des propositions pour la prise en charge de cette catégorie et leur intégration dans les rangs de l'armée. Les secteurs militaires au niveau national ont, pour leur part, reçu récemment une instruction du chef d'état-major de l'armée, le général-major Gaïd Salah, pour procéder au recensement des éléments de la Garde communale et de leurs situations, à savoir l'âge mais surtout l'expérience dans le cadre de la lutte antiterroriste, leur niveau et leur poste de responsabilité. Il faut savoir que cette commission, qui est chapeautée par un officier supérieur de l'armée du grade de colonel, a été créée par le Como (comité mixte opérationnel) que dirige directement le général-major Gaïd Salah. Elle est composée de cadres de l'armée, de la Gendarmerie nationale et de la DGSN. Elle a déjà organisé des réunions régionales avec les chefs des détachements de la Garde communale au niveau des régions militaires avant que ses membres décident d'élargir leur réunion au niveau des wilayas “vu la spécificité de chaque région et les besoins sécuritaires”, nous explique-t-on. Les décisions de la commission sont basées sur l'évolution de la situation sécuritaire pour le redéploiement des détachements de la Garde communale dans les régions isolées. Sur ce point bien précis se situera l'une des principales missions de cette commission. Pour le statut, les éléments de la Garde communale seront intégrés officiellement dans les rangs de l'ANP comme paramilitaires et mobilisés dans la lutte antiterroriste seulement “sans aucune autre fonction supplémentaire”. Ils seront sous la coupe directe des chefs de secteurs militaires. D'autres gardes communaux seront intégrés dans les rangs de la police communale selon le nouveau statut qui sera présenté prochainement au gouvernement. Ils seront reconvertis — environ 25 000 éléments — comme agents de police administrative —gardes champêtres — sous l'autorité directe des P/APC. Les gardes communaux qui souffrent de maladies chroniques ou d'un handicap seront eux mis en retraite et indemnisés selon le cas. Le corps compte actuellement dans ses rangs environ 94 000 éléments actifs au niveau national. Il a été créé suite au décret exécutif n° 96-265 du 3 août 1996, signé à l'époque par le Président Liamine Zeroual, pour renforcer les rangs des forces de sécurité dans le cadre de la lutte antiterroriste. Ils dépendaient du ministère de l'Intérieur et touchaient un salaire mensuel de permanents de 18 à 20 000 DA. Le corps a perdu plus de 810 éléments dans des attentats terroristes.