Le secteur du tourisme dans le sud du pays, laissera place sans doute à l'après-pétrole. Pour ce faire, les nombreuses potentialités touristiques liées à l'existence de sites naturels et monuments historiques ne demandent qu'à être mises en valeur. À Laghouat plus précisément, cette région n'a cessé d'attirer les nostalgiques et les curieux, provenant de toutes les régions du pays et même de l'étranger et parmi ces derniers des anciens enseignants et fonctionnaires et ceux qui ont effectués leur service militaire qui sont venus pratiquement en visite de pèlerinage dans la région qu'ils ont connue dans leur jeune âge. Mais ces visites touristiques demeurent néanmoins sporadiques s'effectuant, hélas, d'une manière irrégulière. Le directeur du tourisme, M. Dahou Tahar, au cours d'une entrevue avec le journal, a cherché mettre l'accent sur le rôle quasi primordial des offices communaux du tourisme, qui auront pour mission de promouvoir les activités touristiques de la commune, d'aider et d'assister les touristes et d'informer ces derniers sur les possibilités d'hébergement et de séjour. Elles auront également pour mission de mettre à la disposition des visiteurs des guides touristiques agréés par la direction du tourisme. Ces offices communaux se regroupent autour d'une fédération de wilaya qui elle-même est sous contrôle de la Fédération nationale des offices du tourisme Celle-ci aura pour but de contrôler tous ces offices touristiques, de leur fournir des directives et de se charger de la subvention de ces offices. Parmi les potentialités touristiques existantes, M. Dahou évoquera l'existence de sites historiques, à savoir les gravures rupestres qui ne cessent d'attirer de nombreux touristes chaque année, les ksours qui entourent Laghouat, le cratère météoritique de Madna découvert en 1928, le deuxième au monde, et qui mérite plus d'attention en vue d'une valorisation scientifique et touristique de la région. Nous remarquerons en fait l'existence également de deux repères historiques majeurs marquant la prise de Laghouat qui sont le fort Bouscaren et le fort Morand situés sur les sommets des deux principaux rochers de Laghouat, et demeurent, hélas, en voie de dégradation avancée sans qu'aucune solution n'ai pu être prise jusqu'à présent afin qu'ils soient restaurés et mis en valeur. Signalons par ailleurs que la zaouïa Tidjania dont le siège se situe d'Aïn Madhi continue à recevoir de nombreux fidèles et sympathisants. La richesse dans le domaine de l'artisanat et la tradition culinaire propre à la région demeurent incontestablement des facteurs importants dans l'attraction touristique et le fait de promouvoir ces domaines donnera sans doute un nouveau souffle dans le secteur touristique, nous précisera le responsable du tourisme à Laghouat, et ce, pour finalement conclure que le tourisme n'est pas seulement une affaire de la direction du tourisme seule, mais que d'autres secteurs doivent s'y impliquer.