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Peut mieux faire...
Publié dans Liberté le 19 - 07 - 2009

Vendre une destination touristique, c'est comme vendre du rêve ! Et le meilleur des rêves peut tourner au cauchemar, pour peu que toutes les nombreuses conditions à même d'assurer un bon séjour ne soient réunies. Et les conditions élémentaires, à savoir l'hygiène et la sécurité, font cruellement défaut.
À propos de l'hygiène, notre capitale est tristement citée parmi les villes les plus sales au monde ! Les autres villes du pays ne sont, hélas, guère mieux loties. Quant à l'insécurité, elle règne en maître des lieux. Où que vous soyez, il n'est plus possible d'effectuer quelques mètres sans risquer de vous faire agresser d'une manière ou d'une autre. La délinquance, notamment juvénile, est omniprésente à chaque coin de rue. Il y a absence totale de politique sécuritaire. C'est en totale inadéquation avec le grand nombre de femmes et d'hommes chargés d'éradiquer tous ces fléaux! Une situation qui fait peur au plus intrépide des nationaux. Que dire d'un touriste en balade... On donne tellement l'impression de nous détester, nous-mêmes, que personne ne nous croira capable d'aimer autrui : l'étranger !
Quel type de communication ?
Dans pareilles conditions, quel type de communication adopter ? Prétendre que ce l'on voit est juste un décor pour rire ? Que la saleté a été chichement et minutieusement déposée partout pour un total dépaysement ? Ou alors faire dans le tourisme thématique, “pour l'amour du risque” ! Non ! Le tourisme est plus qu'un métier, c'est une culture à inculquer dès le plus jeune âge. Apprendre à deux voisins de palier à partager leur espace collectif, à tous les autres, de partager leur cité, d'être jaloux de son quartier, de le défendre contre toute forme d'agression, qu'elle soit visuelle, olfactive ou sonore. Cela s'appelle avoir le sens du civisme. Et le civisme est à la base-même de la politique du tourisme. En fait, commencer à rappeler à tout un chacun ces notions citoyennes constitue l'amorce d'une véritable stratégie de communication, condition sine qua non pour inscrire un jour, l'Algérie, comme destination de loisirs et de détente.
Un beau pays, mais...
Tous les pays présentant à peu près les mêmes configurations que l'Algérie, sans en avoir, pourtant, autant d'atouts en termes de sites et d'espaces, ont fait du tourisme, une véritable industrie de services, représentant la quasi-moitié du PIB de leur économie. D'un tourisme classique, traditionnel, ils sont passés à des tourismes qui, aujourd'hui se conjuguent au pluriel : balnéaire, culturel dans une moindre mesure, tourisme de découverte écologique, d'affaires, de cure ou thermal, sportif, religieux ou encore médical en chirurgie esthétique et cardiaque...
Dans ces Etats, grâce à l'expérience capitalisée et une solide campagne de sensibilisation des populations locales, on en est arrivé à des stratégies qui visent à valoriser et développer les ressources humaines et naturelles des régions rurales, afin d'attirer les touristes vers les différents territoires de l'arrière-pays. Une forme de tourisme global, générateur de richesse, qui ne se limite pas à des sites mais, à tout le pays. C'est un concept de la communication touristique : “Libérez la publicité des destinations'' ! Pour être efficace, la publicité doit être différenciatrice et faire preuve d'audace. Communication, marketing, prospective et stratégie : ce sont les incontournables notions qui, progressivement, permettront aux territoires touristiques de prendre la mesure des enjeux liés à la connaissance et à l'analyse de leur identité. Perception de l'imaginaire collectif, connaissance des valeurs identitaires... permettent, en effet, de construire une stratégie globale de communication. Dans un marché touristique de plus en plus compétitif, la mise en œuvre d'une stratégie permet aux destinations de donner du sens à leur offre et de se démarquer durablement. Avec le développement d'Internet, de telles stratégies constituent un enjeu majeur de communication.
Publicité touristique
La communication touristique doit faire rêver, raconter des histoires. La publicité touristique vend un voyage de plus en plus romanesque et narratif, comme une histoire vécue. Le voyage devient une simulation dans laquelle chacun joue un rôle, tandis que la destination devient le support d'une expérience sensorielle. L'illustration par l'imagerie des brochures des offices de tourisme présentée dans les brochures des destinations touristiques est stéréotypée, peu différenciée d'une région à l'autre. Les images y sont pensées comme des illustrations parmi d'autres, jamais comme une contribution à la qualification identitaire. Le travail sur l'identité est nécessaire pour définir le positionnement des destinations.
Tourisme de salon
Pour parler de tourisme, puisqu'on n'en est qu'à ce stade encore, les experts de plusieurs pays se sont réunis, il y a un mois à l'hôtel Hilton à Alger. C'était lors du 8e Symposium international consacré à la thématique du tourisme, dynamique territoriale et développement durable. “L'Algérie n'est pas un pays touristique. C'est un pays en construction touristique”, tient à préciser Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme. Lors de son intervention, M. Rahmani ira jusqu'à reconnaître l'existence d'un “déphasage” entre les nombreuses potentialités dont l'Algérie dispose et la réalité du terrain peu enviable. “Les produits que nous fournissons doivent être à la hauteur des potentialités”, suggère-t-il encore. C'est en raison d'ailleurs de ce “déphasage”, faut-t-il le rappeler, que près d'un million d'Algériens partent annuellement en direction de la Tunisie pour y passer leurs vacances. Des propos et une position en totale adéquation avec le peu enviable rang mondial qu'occupe l'Algérie, 147e sur 174 pays. À son tour, le chef de file des patrons Reda Hamiani (FCE), situe les faiblesses du secteur par l'absence d'une culture touristique, un environnement d'affaires peu attractif et un personnel peu qualifié.
SDAT 2025
Avant de former le personnel et avant même de créer un environnement d'affaires attractif, il conviendrait de se focaliser sur la culture du tourisme. Le SDAT, schéma directeur d'aménagement touristique, dont l'objectif est de placer l'Algérie dans le train international du tourisme, se fixe comme horizon, l'année 2025. En culture touristique, c'est du court terme. Mais gageons que si ce plan prend ses racines sur les bancs des écoles, avec les tout-petits, appelés à être les futurs acteurs de ce projet, en 2025, tous les rêves sont permis. Il s'agit, au préalable, de monter une judicieuse stratégie de communication, en partenariat avec les services de l'éducation nationale, doublé d'une étroite assistance de spécialistes en sociologie, histoire et géographie. Le programme devra également inclure des sorties à travers les différentes contrées du pays. Cela fera connaître, aimer et faire prendre conscience des potentialités naturelles et humaines, aux plus jeunes enfants algériens. De telles expériences ont donné leurs fruits sous d'autres cieux.
R. l.


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