“L'Etat est déterminé à poursuivre la modernisation des organes de contrôle chargés de lutter contre la corruption et la dilapidation des deniers publics”, a déclaré le ministre des finances, Karim Djoudi, jeudi, lors d'une séance plénière du Conseil de la nation (sénat) consacrée aux questions orales. M. Djoudi, qui s'exprimait en réponse à une question orale d'un parlementaire autour des dispositifs mis en place par le gouvernement pour endiguer la corruption, a indiqué en substance que “l'Etat algérien, qui a signé plusieurs conventions internationales relatives à la lutte contre la corruption, continuait d'œuvrer au renforcement et à la modernisation des organes de contrôle et de gestion des entreprises publiques et des deniers publics”. “Il y a lieu de noter à cet égard la décision prise par le ministère des finances en 2008 concernant l'élargissement des prérogatives des organes de contrôle notamment l'Inspection générale des finances”, dira-t-il dans le même ordre d'idées. Se voulant plus précis, le membre du gouvernement s'appuiera sur les orientations “contenues dans les discours prononcés par le président de la République, à maintes occasions, qui constituent une assise pour la lutte contre la corruption et la modernisation des organes de contrôle, notamment ceux relevant du secteur des finances, Inspection générale des finances, directions des impôts et des douanes”, note-t-il. Il expliquera, à ce propos, les missions de ces organes de contrôle de la corruption. “ils ont été chargés d'examiner les causes de la corruption et de soumettre des propositions à même de contribuer à l'éradication de ce phénomène.” Interrogé en marge de la séance plénière par les journalistes autour de la réaction du gouvernement en cas de vente de l'opérateur téléphonique Djezzy du groupe Orascom à un opérateur étranger, M. Djoudi a dit en substance que “la transaction devrait se conformer à la législation nationale”. “L'Algérie est prête à racheter l'opérateur Djezzy à 100%”, lancera encore à ce propos le ministre des finances à l'adresse des journalistes. Les relations de coopération entre l'Algérie et la Banque africaine de développement (BAD) ont également été évoquées jeudi par un parlementaire. Le ministre a expliqué sur cette question que “l'ouverture d'un bureau de cette banque en Algérie s'inscrivait dans le cadre de la politique de décentralisation mise en œuvre par cette institution financière”. “Elle répond également à la demande du président de la République lors des audiences accordées au président de la BAD au mois d'avril 2008”, dit-il, expliquant que des consultations étaient en cours entre l'Algérie et la BAD en vue d'élargir la coopération, limitée actuellement aux services de conseil et aux aides techniques. Intervenant sur les activités des directions régionales des impôts, des douanes et des banques, M. Djoudi a fait savoir que son ministère œuvrait à les développer et à les moderniser en consécration du principe de rapprochement de l'administration du citoyen. Se faisant tout autant précis à propos des directions des impôts et des douanes au niveau régional, Karim Djoudi a expliquera qu'elles mettaient en œuvre un programme visant à élargir leur présence à l'échelle nationale et à améliorer leurs prestations sur le terrain.