L'Algérie, qui a signé plusieurs conventions internationales relatives à la lutte contre la corruption, continue d'œuvrer au renforcement et à la modernisation des organes de contrôle et de gestion des entreprises publiques et des deniers publics, a indiqué jeudi, le ministre des Finances, M. Karim Djoudi. Lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales, M. Djoudi, met en avant la détermination de l'Algérie à poursuivre la modernisation des organes de contrôle chargés de lutter contre la corruption et la dilapidation des deniers publics, en rappelant la décision prise par son ministère en 2008 concernant l'élargissement des prérogatives des organes de contrôle, notamment l'Inspection générale des finances. Abondant dans le même sens, il rappellera, que les orientations contenues dans les discours prononcés par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, à maintes occasions, constituaient une assise pour la lutte contre la corruption et la modernisation des organes de contrôle, notamment ceux relevant du secteur des finances, à l'instar de l'Inspection générale des finances ( IGF), les directions des impôts et les douanes. L'Algérie, faut-il le rappeler, qui a ratifié la convention des Nations unies sur la corruption en 2004 prévoyait, dans le cadre de la mise en place d'une stratégie de lutte contre la corruption conformément aux termes de cette convention, l'installation d'un organe national de lutte contre la corruption. Cet instrument n'a pas jusqu'ici vu le jour, laissant la lourde tâche de débusquer la corruption au sein des entreprises et des institutions publiques, aux instrument traditionnels tel que, la Cour des comptes et les autres organes relevant de la tutelle du ministère des Finances. Ces derniers ont été chargés " d'examiner les causes de la corruption et de soumettre des propositions à même de contribuer à l'éradication de ce phénomène ", a précisé M. Djoudi. Par ailleurs, en réponse à une question sur les relations de coopération entre l'Algérie et la Banque africaine de développement BAD, le ministre a précisé que l'ouverture d'un bureau de cette banque en Algérie s'inscrivait dans le cadre de la politique de décentralisation mise en œuvre par cette institution financière. Elle répond également, a-t-il dit, à la demande du président de la République lors de l'audience accordée au président de la BAD au mois d'avril 2008. Il a en outre souligné que des consultations étaient en cours entre l'Algérie et la BAD en vue d'élargir la coopération, limitée actuellement aux services de conseil et aux aides techniques. S'agissant des activités des directions régionales des impôts, des douanes et des banques, M. Djoudi a fait savoir que son ministère œuvrait à les développer et à les moderniser en consécration du principe de rapprochement de l'administration du citoyen. Concernant les directions des impôts et des douanes au niveau régional, il a précisé qu'elles mettaient en œuvre un programme visant à élargir leur présence à l'échelle nationale et à améliorer leurs prestations sur le terrain. Par ailleurs, sur le dossier d'OTA, notamment sur la réaction du gouvernement en cas de vente de l'opérateur téléphonique Djezzy du groupe Orascom à un opérateur étranger, le ministre a rappelé que la transaction devait se conformer à la législation nationale, affirmant que l'Algérie était prête à racheter l'opérateur Djezzy à 100%.