Le sprinter algérien Louahla aura l'insigne honneur d'être, ce samedi, le premier athlète algérien à s'aligner sur les épreuves des championnats du monde d'athlétisme de Paris dont la cérémonie inaugurale est fixée à 14 heures. À 16h35, Malik Louahla qui reste tout de même sur de très bons classements lors des meetings auxquels il avait participé avec des chronos acceptables tentera de passer avec succès cet écueil. Les autres résultats pourraient grandement dépendre de l'entrée en lice de Louahla. Un bon résultat du premier athlète est souvent déterminant dans ce genre de compétitions, ont souvent souligné les entraîneurs et autres techniciens du sport. En cas de qualification, Louahla disputera la demi-finale du 400 m, dimanche à 17h00, alors que la finale est fixée pour le mardi à 21h50. À peine une heure après, l'entrée de Louahla, Abderrahmane Hammad, sur lequel repose tous les espoirs des Algériens dans ce championnat tentera de passer en finale avec le moins d'essais possibles pour se réserver pour la finale, programmée, elle, juste pour le surlendemain, lundi, à partir de 18h50. Souffrant d'une méchante blessure au talon, Hammad s'est notamment préservé et s'est fait oublier depuis le meeting de la Sonatrach à Alger. Avec un courage inouï et une volonté farouche, Hammad se surpassera pour figurer parmi les finalistes de lundi à partir de 18h50. Tarek Boukenza, à 18h00, aura comme mission la dure tâche de courir le 1 500 m, une épreuve très chère aux Algériens qui avaient, depuis un certain mondial en salle de Séville en Espagne en 1990, les yeux braqués sur Noureddine Morceli, le roi du demi-fond mondial durant les années 1990 et Hassiba Boulmerka qui avait marqué de son empreinte cette spécialité. En cas de qualification, Boukenza disputera la demi-finale le dimanche à 21h05. Cette première journée sera clôturée, côté algérien, par le streepler, Abdelhak Maâzouz, qui, tout comme Boukenza, aura comme responsabilité de faire oublier un certain Azzedine Brahmi (médaille de bronze à Tokyo et plusieurs fois finaliste) dont la carrière sur cette épreuve “propriété privée” des Kényans a été qualifiée par plusieurs entraîneurs étrangers de haut niveau d'excellente. Un passage en finale de Maâzouz pourrait être considéré comme un exploit tant la course sera tactique avec un changement de rythme des Kényans, en mesure de désarçonner les athlètes les plus forts. La spécialiste nationale sur le triple saut Baya Rahouli, qui demeure toujours de niveau moyen, entrera en concours dimanche à 16h00 dans une épreuve où les places pour l'ultime étape pour le podium seront très disputées, vu le nombre de concurrentes à se bousculer et dépasser les 14 m. Cette finale aura lieu lundi à 19h30, soit presque en même temps que le départ du 5000 m dames. Une épreuve sur laquelle, une Algérienne sera alignée pour la première fois. La petite Souad Aït Salem, la mal aimée à la fédération tentera de se frayer un chemin vers le paradis ou, à défaut, sortir dès le premier tour avec les honneurs et les applaudissements des spectateurs. Arriver à ce stade est déjà un exploit pour l'athlète et son entraîneur qui ont fait un forcing pour arracher une préparation tout juste moyenne, et arracher surtout le billet qualificatif à la grande surprise de certains, mais surtout du président de la Fédération qui ne voulait même pas parler de l'athlète, tant il ne croyait pas en ses capacités. Djabir Saïd Guerni, l'autre espoir d'un bon résultat à Paris fera son entrée, jeudi 28 août à 20h45 avec les séries du 800 m, avant de disputer vendredi la demi-finale et probablement dimanche, la finale. “ Djabir est au top niveau” disait de lui un entraîneur pour qui, le champion du continent est déjà en finale. Enfin le marathonien algérien, Rachid Ziar, tentera au moins de terminer l'épreuve, contrairement à de nombreux autres qui n'avaient pu terminer la compétition. Ali Saïdi Sief absent, faute de minima en dépit de la dérogation de l'IAAf, Khoudir Aggoune sera seul sur cette épreuve du 5000 m, une spécialité où les Africains seront une autre fois en force en finale. M. A.