Plus de 40 000 hommes seront déployés pour sécuriser les axes routiers, autoroutiers, les plages, les lieux de détente et tous les espaces de détente relevant de la compétence de la Gendarmerie nationale. Pour cette saison, précise la cellule de communication de la GN, les unités auront la charge de sécuriser 275 plages, soit un taux de 77% du nombre de plages autorisées à la baignade. Le reste, soit les 23%, sont des plages des stations balnéaires relevant d'une autre compétence sécuritaire. Visant à garantir la tranquillité et la quiétude des estivants, la sécurisation de l'environnement et des voies de communication, pour réunir les conditions idoines nécessaires au bon déroulement de la saison estivale, le plan Delphine se veut un dispositif beaucoup plus préventif que répressif. Et pour cause, depuis le déploiement de ce programme en 2001, on relèvera que la criminalité au niveau des sites touristiques a sensiblement décru et les tentatives d'agression, de vol à la tire, d'atteinte à la pudeur, de vol d'accessoires de véhicules et autres délits sont revues à la baisse. Cette décroissance a également touché d'autres actes, notamment les attentats à l'explosif. Ces objectifs “ont nécessité la mobilisation de moyens humains et matériels conséquents, par le déploiement et la mise en place de dispositifs conséquents, puisés des unités territoriales, des formations de maintien de l'ordre, des escadrons de sécurité routière et des unités spécialisées, renforcées par des effectifs prélevés des centres d'instruction et écoles”, nous explique-t-on. Cette année encore, le mécanisme mis en place vise essentiellement à lutter contre les agressions et les incivilités sur la voie publique, les lieux de loisirs et de regroupements des familles et contre les accidents des scooters nautiques (jet-skis). Une méthode appropriée qui s'inscrit, par ailleurs, dans un cadre répressif dès qu'il s'agit de graves délits constatés sur les lieux de plaisance ou sur les routes. À ce sujet, “la surveillance générale occupera un axe prioritaire par des actions préventives de proximité, des contacts avec la population et les estivants en leur portant aide et assistance en cas de besoin, ainsi que la préservation de l'ordre public”, explicite le schéma directeur de ce plan. Autrement dit, les gendarmes auront à assurer des actions de proximité en mettant en avant le travail en profondeur par le déploiement de brigades cynophiles, d'Escadrons de sécurité routière (ESR), de Section de sécurité et d'intervention (SSI), de brigades chargées de la protection de l'environnement et de l'hygiène générale. En effet, nous dit-on, les gendarmes informeront en temps réel les autorités administratives sur les facteurs favorisant la détérioration des conditions d'hygiène et de sécurité au sein des centres d'accueil, des regroupements et de campings sur les plages (éloignement, isolement, absence d'éclairage…). Au plan de la surveillance générale des axes relevant des 14 wilayas côtières, le commandement de la Gendarmerie nationale (CGN) préconise de renforcer les dispositifs de contrôle et de lutte contre les agressions sur les axes autoroutiers récemment ouverts à la circulation. Un aspect qui revêt une grande importance au vu de la multiplication des associations de malfaiteurs. Enfin, l'opportunité sera à la vulgarisation des dispositions du nouveau code de la route en consacrant un chapitre à la lutte contre les accidents de la circulation et les comportements délictuels sur les voies de communication. Des dispositifs statiques et dynamiques adéquats seront déployés, de jour comme de nuit, pour réduire au maximum les accidents de la route et protéger les personnes et les biens. Dix ans après sa mise en vigueur par le CGN, le plan Delphine a eu le mérite de rapprocher davantage le citoyen de la Gendarmerie nationale au sein des infrastructures touristiques et des lieux de plaisance, même si les hommes en vert ont toujours inscrit la lutte contre le crime et la délinquance dans le temps et dans l'espace.