Ce dispositif permanent mobilisera tous les moyens matériels et l'ensemble des brigades mobiles, héliportées et cynophiles pour assurer la quiétude des familles tant sur les sites touristiques, donc de plaisance, que sur les routes et les axes les plus fréquentés. Le plan Delphine sera mis en vigueur par la Gendarmerie nationale à partir de dimanche prochain 1er juin, date d'ouverture de la saison estivale en Algérie. Selon le responsable de la communication au commandement de la Gendarmerie nationale, le colonel Abderrahmane Ayoub, les dispositifs de couverture, de contrôle et de surveillance seront progressivement renforcés cette année, d'autant que ce dispositif coïncidera avec l'examen du baccalauréat à travers l'ensemble des 48 wilayas. Pour cette saison, la Gendarmerie nationale mobilisera plus de 50 000 hommes, près de 8 000 véhicules, motocyclettes et hélicoptères, pour assurer une couverture maximale des territoires où la fréquence du mouvement des populations, notamment les familles et les touristes, est dense. En effet, le plan Delphine devra couvrir près de 250 plages, soit un taux supérieur à 80% du nombre des plages autorisées à la baignade, pour assurer une présence permanente, mais dissuasive, pour permettre aux estivants une sécurité optimale et une tranquillité sur les lieux de détente, sur les routes, mais aussi protéger les biens contre toute forme de criminalité, de délinquance et de dégradation. Selon le colonel Ayoub, ces gendarmes seront confortés dans leurs tâches quotidiennes, de jour comme de nuit, par des unités spécialisées (brigades cynophiles, formations aériennes, sections de sécurité et d'intervention et unités de maintien de l'ordre), pour prendre en charge les spécificités de chaque région, d'une part, la qualité et la nature de la criminalité en mettant à profit les enseignements et les indicateurs tirés des précédents plans, d'autre part. Le souci étant d'inscrire dans la durée un comportement civique sur les lieux de plaisance et sur les routes chaque été, la Gendarmerie nationale constate que les agressions et les crimes sur la voie publique et les lieux de loisirs et de regroupement des familles ont toujours constitué, par le passé, un sentiment d'insécurité chez le citoyen. Du coup, le plan Delphine se veut un dispositif beaucoup plus préventif pour inciter le citoyen à adhérer à une démarche collective de sécurisation des personnes et des biens, même s'il a été constaté une régression notable de la criminalité. Selon le colonel Ayoub, des efforts seront également consentis à la mise en place des dispositifs de contrôle, de prévention et de régulation de la circulation routière, particulièrement durant les heures de grande affluence, pour maintenir une fluidité constante du trafic. Bien plus, les autorités administratives territorialement compétentes, notamment à travers les 14 wilayas côtières où le tourisme local enregistre une affluence record, seront informées de tout facteur favorisant la détérioration des conditions d'hygiène et de sécurité au sein des centres d'accueil, des regroupements et de camping (éloignement, isolement, absence d'éclairage…) C'est dire que le plan Delphine contribue, sur le plan de la sécurité et de la santé publique, à l'amélioration du cadre de vie des estivants et de ceux qui s'investissent à offrir un cadre meilleur aux familles et aux touristes. Enfin, conclut le colonel Ayoub, tous les moyens seront mobilisés pour assurer la maîtrise de la sécurité publique et refléter l'image de cette institution républicaine qui assure, mais surtout qui assume, un travail de proximité au quotidien en faisant face aux préoccupations du citoyen. Rappelons que depuis son instauration en 2004, le plan Delphine ne cesse de s'adapter et de se perfectionner. À titre indicatif, durant la saison 2007, la Gendarmerie nationale a mobilisé plus de 44 000 hommes et près de 7 500 véhicules pour assurer la couverture de 245 plages, soit un taux de 80% des plages autorisées à la baignade. De notre envoyé spécial à Tlemcen et Naâma : Farid Belgacem