Le nombre de participants est en baisse par rapport à l'édition 2009. En termes de nombre de participants, l'année 2010 (841) est en baisse par rapport à 2009 (8 701) pour ce qui est de la participation étrangère, et dans une certaine mesure, les participations nationales (393) : les surfaces occupées par les exposants étrangers sont, certes, en progrès notable en 2010 (17 431 m2) par rapport à 2009 (16 469 m2) et mieux encore qu'en 2008 (15 514 m2), mais moins qu'en 2007 qui, relativement, ressemble à une année faste (18 118 m2). Tandis que la participation nationale, en termes d'occupation de superficies, suit la courbe baissière entre 2009 (35 847 m2) et 2010 (34 333 m2), soit une baisse de 0,95%, alors qu'elle a été plus vive comparativement à 2007 (31 280 m2) et 2008 (31 709). Cause de ce manque à gagner, la crise, selon les déclarations officielles de la direction. Mais les chiffres relativisent cette affirmation, la baisse presque brutale a été accusée en 2008, avant que la crise ne survienne et ne touche l'économie réelle mondiale (34 pays participants seulement, pour 811 exposants étrangers). Il faut quand même se rappeler que l'année 2009 a été un tournant avec les mesures prises par la loi de finances rectificative, ainsi que les mesures limitant l'actionnariat étranger et renforçant le contrôle sur les importations et celles renforçant la production, en particulier celles des céréales et des médicaments. Ce qui a refroidi en quelque sorte les investissements directs étrangers. En cause donc de manière fondamentale, mais de manière inégale selon les secteurs et les pays, l'Algérie n'étant plus pressée, comme au début, d'adhérer à l'Omc et se préparant à une évaluation beaucoup plus scrupuleuse de son association avec l'Union européenne, en plus de quelques démêlés avec de gros investisseurs privés (Orascom). Un climat peu propice au partenariat, les investisseurs privés étrangers attendant “une plus grande visibilité” de la politique économique algérienne, bien qu'au début de la privatisation, ils ne se soient pas particulièrement bousculés au portillon. Dans ce climat aussi générateur de soupçons, peu favorable à des partenariats audacieux dépassant les courants commerciaux, il est peu probable pour le moment que les opérateurs étrangers veuillent dépasser de simples relations d'affaires, d'autant que le montant du plan 2010-2014, l'équivalent de 286 milliards de dollars, suscite plutôt des appétits strictement commerciaux. Cependant, la Safex essaye de gagner les batailles qu'elle peut, vu qu'elle organise cette 43e édition de la Fia sous le signe “des opportunités de partenariat stratégique”, le directeur général de la Safex estimant que les entreprises nationales ont “un grand choix pour identifier des mises en relation d'affaires, initier des partenariats et susciter des investissements complémentaires entre nationaux et étrangers”. Fia en chiffres Trente-neuf pays exposent sous pavillons officiels représentant 12 pays européens (Italie, Portugal, France, Allemagne, Hongrie, Tchéquie, Serbie, Pays-Bas, Belgique, Pologne, Suède, Turquie), sept pays asiatiques (Chine, Corée, Indonésie, Iran, Pakistan, Vietnam, Russie), neuf pays arabes (Jordanie, Syrie, Maroc, Tunisie, Libye, Soudan, Yémen, Palestine, Mauritanie), six pays d'Amériques (USA, Canada, Brésil, Argentine, Cuba, Chili) et cinq pays africains (Cameroun, Kenya, Mozambique, Sénégal, Niger).