Certaines localités ont été carrément isolées du fait de l'impraticabilité des routes. L'absence de précautions étant la raison majeure. La catastrophe du 10 novembre 2001 fait désormais craindre la survenue de la tragédie à la moindre précipitation atmosphérique, à juste titre d'ailleurs au vu de la vétusté du bâti et de l'existence de constructions sur les lits même des oueds. Les fortes pluies qui se sont abattues sur plusieurs régions du pays dans la nuit de jeudi à vendredi ont, malheureusement, confirmé cette crainte. Dans les communes de Douaouda et Bou-Ismaïl, si les intempéries n'ont pas fait de victimes, elles n'en ont pas moins causé le drame de trente familles qui se retrouvent sans toit. Les fortes précipitations enregistrées dans les localité situées sur l'axe Douaouda - Bou-Ismaïl, soit sur dix kilomètres, ont causé des dégâts plus ou moins importants aussi bien aux habitations, qu'aux biens publics et à l'agriculture. La Protection civile, qui est intervenue pour procéder au pompage et au dégagement des eaux de pluie qui se sont accumulées dans les logements les plus sinistrés, a annoncé, dans le même contexte, qu'à Bou-Ismaïl, deux habitations vétustes se sont effondrées suite à ces intempéries, et que quatre personnes, dont des enfants en état de choc, ont été évacuées vers la polyclinique de Bou-Ismaïl. Plusieurs sections de la RN11, entre Bou-Ismaïl et Douaouda, et les différentes artères de la ville de Bou-Ismaïl qui étaient, vendredi, bloquées par la boue et les gravats, ont été nettoyées par les services de la Direction des travaux public (DTP) et par la Protection civile. Les citoyens sont, eux aussi, intervenus pour aider au déblaiement de la voie, en attendant les réparations qui seront effectuées par les services de la DTP sur le mobilier urbain endommagé. Il faut noter que la force des eaux était telle que les avaloirs de la ville de Bou-Ismaïl n'ont pu contenir toute la quantité d'eau tombée, la pluie n'ayant pas cessé de tomber durant trois heures dans la nuit de jeudi à vendredi. Mais ceci n'empêche pas d'affirmer que ces intempéries mettent à nu, une nouvelle fois, le problème de l'inexistence de collecteurs de pluie. Pour preuve, les dégâts constatés sur la RN11, qui a été bloquée à la circulation automobile dans la matinée de vendredi, ont été causés par l'absence de fosses sur les abords de l'axe routier. À l'est du pays, et dans la wilaya de Jijel plus précisément, de fortes averses ont été enregistrées durant la même période sans faire de victimes. Des opérations de puisement d'eau ont été effectuées dans des habitations et des fonds de commerce par la Protection civile, en alerte maximale comme l'a écrit notre correspondant à Constantine, Mourad Kezzar, qui a signalé trois décès à l'est du pays. Une personne a trouvé la mort à Constantine suite à un accident de la circulation dû aux intempéries, alors que des personnes sont décédées à Souk-Ahras, après avoir été touchées par la foudre. R. M.