De son côté, le wali d'Alger Mohamed Kebir Addou a qualifié ce projet de “stratégique pour la capitale”. Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a effectué hier une visite de travail et d'inspection au niveau des wilayas d'Alger et de Blida. Avant d'entamer cette visite, M. Sellal s'est rendu, tôt le matin, au siège de la wilaya d'Alger où il a suivi un exposé relatif à oued El-Harrach intitulé : “Oued El-Harrach, réalités et perspectives”. Présenté par un cadre du ministère et deux experts français qui font partie d'un bureau d'études suisse, cet exposé a mis en exergue un projet qui tient en haleine toute la capitale, à savoir, purifier oued El-Harrach et lui rendre son effigie d'antan, celle des années 50, où l'eau de cet oued était plus que propre. Les deux Français envisagent même l'élargissement de l'oued. Il faut aussi savoir que depuis quelques semaines, il y a eu la mise en place d'un dispositif de désodorisation pour l'oued El-Harrach au niveau du pont de l'autoroute, de la RN7 et du pont de Maison-Carrée. Ce projet dénommé “Jasmin”, comme le dira le ministre, est une solution temporaire pour éliminer ou du moins diminuer les odeurs provenant de l'oued. C'est le cas de la désodorisation des abords de l'oued El-Harrach, dont la mise en place du dispositif s'est faite en deux mois seulement. Certes, les nuisances ont nettement diminué, mais n'ont pas été endiguées totalement. “Le projet “Jasmin” a eu l'effet escompté et les odeurs ont nettement diminué. Cela dit, il reste provisoire. Aujourd'hui, nous avons décidé de passer à un autre pallier par rapport à oued El-Harrach. Il faut à présent le réhabiliter complètement et définitivement et en faire un lieu sain, fréquentable. Je peux vous dire d'ailleurs que dans ce sens, le projet est d'ores et déjà à 50 où 60% et on fera tout pour voir ce projet, qui entre dans le cadre du plan quinquennal, se concrétiser. De notre côté, on ne lésinera pas sur les moyens et le wali d'Alger a d'ores et déjà mon total soutien et on se battra côte à côte, ensemble pour qu'en 2014 le projet de l'oued El-Harrach soit terminé. On tentera de faire de l'oued El-Harrach un lieu de villégiature et de repos pour les Algérois, avec des espaces verts, et tout ce qui va avec. Il faut donc absolument récupérer l'espace de l'oued El-Harrach et en faire le site le plus visité de la capitale, un lieu de détente”, dira Sellal, vraisemblablement très attaché à ce projet. Sellal n'a pas manqué d'avertir les industriels car, selon lui, les zones industrielles sont responsables de la pollution de ce oued, mais elles refusent de s'équiper des Step dont le coup est jugé trop élevé. “On ira directement vers une étude d'exécution et les zones industrielles, comme le stipule la loi, auront toutes des Step pour les eaux industrielles”, ajoutera-t-il. Cela dit, le ministre des Ressources en eau n'a pas omis de faire des réserves quant à l'élargissement de l'oued comme préconisé par les deux experts français. De son côté, le wali d'Alger, Mohamed Kebir Addou, a qualifié ce projet de “stratégique pour la capitale”. En somme, après plusieurs dizaines d'années où oued El-Harrach est resté abandonné, les pouvoirs publics décident de réagir. Pendant ce temps, les riverains de oued El-Harrach se contenteront du “Jasmin”.