C'est en janvier prochain que le Conseil des ministres se penchera sur le contrat de l'entreprise française la Suez avec le ministère des Ressources en eau pour la gestion déléguée du réseau de l'AEP de la ville d'Alger. C'est ce qu'a révélé M. Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, hier à Biskra, en marge de la visite d'inspection dans la capitale des Zibans. Le contrat est déjà avalisé par le Conseil de gouvernement. Mais la question qui se pose est de savoir qui présidera le Conseil des ministres de janvier puisqu'il est des prérogatives du président de la République de le faire ? Or, Abdelaziz Bouteflika, très malade, est depuis quelques semaines hospitalisé à l'hôpital militaire français du Val-de-Grâce. À moins que l'on sache que d'ici là, le président de la République serait déjà rétabli et sorti de son hospitalisation alors qu'à ce jour, personne ne sait exactement la date de sa sortie de l'hôpital parisien. M. Sellal a indiqué, d'autre part, que l'appel d'offres pour la gestion déléguée des réseaux d'AEP des villes d'Oran, Annaba et Constantine sera lancé fin décembre ou début janvier. Pour ce qui est de la problématique de l'eau dans la ville de Biskra, M. Sellal l'a définie au niveau de la distribution. Pour lui, la wilaya de Biskra ne manque pas d'eau, bien au contraire, mais il y a lieu d'améliorer la distribution et surtout les capacités de stockage puisqu'elle accuse un déficit de l'ordre de 25 000 m3. “Biskra est une région qui a beaucoup d'eau. Le problème qui se pose est celui d'assurer une meilleure répartition ainsi que le confort alimentaire en eau potable”, a-t-il indiqué. Ceci dit, Biskra, à l'instar des 11 autres wilayas, a bénéficié d'un grand projet de réhabilitation de son système d'alimentation en eau potable inscrit au programme 2006-2009. Pour assurer une meilleure distribution, le ministre a assuré que l'ADE s'installera à Biskra dès ce mois de janvier. L'autre grand problème qui se pose à la capitale des Zibans est celui des eaux usées, qualifié par Sellal de “priorité des priorités”. Pour y remédier, une station de traitement de ces eaux sera réalisée. Elle coûtera la rondelette somme de 2 milliards de dinars. A. C.