La compétition se poursuit, entraînant avec elle analyses, critiques et commentaires. Au fur et à mesure des résultats, mais surtout lorsqu'une sélection est sortie du tournoi. Tout remonte alors à la surface dans des discussions sans fin, au cours desquelles chacun veut avoir raison. Nous devenons tous de fins connaisseurs, des maîtres “ès sélection”, “ès tactiques”. Chacun y va de ses convictions, refusant d'écouter d'autres avis ou les rejetant sitôt exprimés. Finalement nous restons sur notre faim car, convaincus d'avoir raison, nous campons sur nos positions. Les sélections qualifiées ont-elles rempli leur mission ? Ou alors, en étant éliminées, sont-elles passées, à côté des espérances de leurs fans, qui augmentent d'étape en étape ? Mais ces formations étaient-elles ou non en mesure de réussir plus ? Comme la nôtre par exemple qui avait vu en 1982 et en 1986 son parcours interrompu pour causes de manque d'expérience et déjà de mauvaise maîtrise d'un collectif considéré comme très compétitif ? Pour cette troisième participation, les avis sont souvent divergents, mais toujours très tranchés. Les uns considèrent que la sélection n'a pas utilisé toutes ses potentialités. Elle n'a pas été formatée pour être ambitieuse, conquérante. Elle a joué pour ne pas perdre. Pour éviter la débâcle qu'un très grand nombre redoutait face notamment aux équipes d'Angleterre et des USA. Jouer la prudence et prétexter l'absence d'attaquants de niveau est l'explication avancée pour justifier une récurrente incapacité à inscrire des buts. Pour gagner des matches, il faut être autre chose qu'une formation timorée, manquant d'audace, d'esprit et de démarche offensifs. Une équipe faite pour contenir l'adversaire et non pour le contrer, le désarçonner, le mater. Des variantes ont été testées. Toujours les mêmes, sans sang nouveau pourtant présent. Un attaquant ne vaut que par l'appui et le soutien qu'il trouve sur la base d'un véritable plan d'attaque. Il est question actuellement du recrutement d'un entraîneur de renom. Aura-t-il une totale liberté de mouvement ou travaillera-t-il en fonction d'objectifs assignés, sous la supervision d'une structure technique à même de faire rectifier le tir en cas de besoin. Une DTN, dont on a attend toujours la mise en place. B. O.