Bert van Marwijk, sélectionneur des Pays-Bas, a indiqué, mardi, que rencontrer l'Allemagne, dimanche, en finale du Mondial, “ce serait génial”, par rapport à celle de la Coupe du monde 1974 perdue contre la Mannschaft. Les Pays-Bas se sont qualifiés 3 à 2 en battant l'Uruguay, mardi au Cap, et affronteront le vainqueur de Allemagne-Espagne, mercredi à Durban. Que ressentez-vous ? Bert van Marwijk : Je suis très heureux, très fier, qu'un si petit pays, pas un petit pays de foot, mais un petit pays, arrive en finale. Nous avons commencé à travailler il y a deux ans. ça été un processus long. Si vous croyez fort dans quelque chose... C'est quelque chose que nous avons ressentie, c'est difficile à expliquer. Mais je l'ai lue dans les déclarations des joueurs. Je leur ai dit de ne pas lâcher cette bonne atmosphère si près de la finale. Contre le Brésil, c'était déjà un peu comme ça. Nous avons pris des initiatives. à 2-1, nous avons pris vraiment confiance. Nous n'avons pas pu marquer 4-1, 5-1, mais nous avons survécu. Nous sommes libérés. C'est grandiose. Mais nous ne sommes pas encore arrivés. Il reste un match. Quelle est la formule du succès ? Je ne regarde pas le passé ni mes prédécesseurs. Je l'ai dit, il faut y croire. Et nous, nous jouons simplement, et de belle façon, au football. Mais quand nous gagnons, d'habitude, nous les Pays-Bas, nous prenons trop confiance et nous rentrons à la maison. Là, je leur ai dit, aux joueurs, que j'aimais le foot offensif, mais qu'il faut savoir garder le ballon, faire les efforts défensifs. Le Barça joue le foot que j'aime. Et leurs joueurs, au Barça, les Messi, Iniesta, ils sont les premiers à faire les efforts défensifs. Qu'avez-vous dit à la mi-temps ? Nous sommes très disciplinés, mais il faut savoir se libérer. En seconde période, ça a été mieux. Le positionnement était meilleur et avec toutes nos individualités, nous avons fait la différence. Si vous jouez l'Allemagne en finale, ce sera la revanche de 1974... Je ne pense pas en termes de revanche. En 1974, les Pays-Bas avaient bien joué mais perdu. Nous aurions dû le gagner ce match. C'était une génération unique avec Cruyff. C'est génial que nous arrivions encore en finale tant d'années après. Vous vous êtes fait peur en fin de match... Oui, c'est le cas. Nous menions 3-1, nous aurions dû marquer plus. Ils jouaient “tout ou rien”. Il fallait croiser les doigts à ce moment, à 3-2 ensuite... Sur le premier but uruguayen, votre gardien est-il fautif ? Le Jabulani fait de drôles de mouvements. Stekelenburg avait des problèmes à la hanche. Mais, pour moi, c'est le meilleur gardien.