À un jours de la finale du Mondial, l'heure de la reprise des entraînements a sonné avec des séances à huis clos hier pour les joueurs des Pays-Bas, au repos pendant deux jours, et ceux de l'Espagne, dont les titulaires avaient été ménagés jeudi. Les Néerlandais ont été les premiers à entrer en action à 11h30 sur le terrain de la Wits University de Johannesburg. Cette séance devait se dérouler à huis clos, mais l'architecture urbaine des lieux a offert différents points de vue aux journalistes et sans doute aux superviseurs espagnols. Carnet en main, le sélectionneur Bert van Marwijk a patiemment expliqué à ses joueurs trois dispositifs offensifs. Qu'en est-il ressorti ? Le onze classique en 4-2-3-1 tient toujours la corde : Stekelenburg - Van der Wiel, Heitinga, Mathijsen, Van Bronckhorst - Van Bommel, De Jong - Robben, Sneijder, Kuyt - Van Persie. Mais il sera sans doute demandé à Van Persie de décrocher pour reculer et libérer des espaces pour les ailiers, Kuyt et Robben. Avant de revenir aux choses du terrain, la deuxième journée de quartier libre en famille pour les Oranje s'est conclue jeudi soir par un changement d'hôtel, les Néerlandais passant du Southern Park de Johannesburg au Wyatt Regency de cette même ville, selon le protocole Fifa, qui prévoit des hôtels définis à l'avance pour les finalistes. à leur arrivée jeudi vers 20h, les Oranje ont été accueillis par une mini-haie d'honneur du personnel de l'établissement. Samedi, les joueurs de la Furia Roja quitteront Potchefstroom, leur camp de base à environ 120 km de Johannesburg, pour rejoindre leur nouvel hôtel, le Da Vinci à Sandton, le quartier d'affaires et de shopping de Johannesburg. La journée de vendredi des Espagnols a été rythmée par une courte conférence de presse de Busquets et Marchena, avant une séance d'entraînement à huis clos programmée à 18h30. Le petit quart d'heure de présence de Busquets et Marchena devant micros et caméras a frustré les 200 à 300 journalistes présents. Telle affluence s'explique par l'attrait d'une Espagne championne d'Europe en titre mais aussi par le fait que les Oranje ne s'exprimaient pas vendredi. Les conférences de presse des Hollandais sont de toute façon la plupart du temps hermétiques pour les journalistes étrangers, car joueurs et encadrement ne s'y expriment qu'en néerlandais jusqu'à la veille des matches. Busquets a tout de même eu le temps de confirmer avoir été victime d'un vol le matin de la demi-finale contre l'Allemagne. Et d'en sourire : “J'échangerais bien mon portefeuille contre le Mondial”. Le milieu de terrain de la Roja a aussi confirmé que Sneijder, co-meilleur buteur du Mondial avec Villa (5 buts), était le danger numéro un. “Il ne faut pas qu'il ait le temps de penser, sinon il peut mettre de bons ballons pour ses attaquants ou n'importe quel joueur dans une situation dangereuse pour nous”. Le sélectionneur de l'Espagne, Vicente Del Bosque, n'est pas encore aussi célèbre que Sneijder. Vendredi matin, un membre de sécurité ne l'a laissé entrer dans le bâtiment attenant au terrain d'entraînement des Espagnols qu'après avoir vérifié la photo sur son accréditation... Ses joueurs ont plus de chances d'être reconnus : Iniesta, Villa et Xavi, figurent parmi les 10 nominés pour le titre de meilleur joueur du Mondial 2010 dévoilé vendredi. Seuls Sneijder et Robben y sont, côté néerlandais.