A quelques heures de la finale de la Coupe du monde face aux Pays-Bas, dimanche (19h30) au Soccer City de Johannesburg, une polémique agite l'Espagne : la Roja joue-t-elle comme le FC Barcelone ? Fernando Hierro, l'ancien défenseur du Real Madrid devenu directeur technique national (DTN) de l'Espagne, est à l'origine de la seule véritable polémique autour de la Roja. Tout a commencé la semaine dernière. Invité, avec Ruud Gullit, à participer à une manifestation d'Adidas, Hierro n'a pas supporté d'entendre que l'Espagne jouait "comme le Barça". "Pas du tout, a-t-il répondu. L'équipe d'Espagne ne joue pas comme le Barça, elle joue à la manière des Espagnols". Des propos qui ont provoqué une levée de boucliers. Johan Cruyff a été le premier à contre-attaquer dans sa chronique publiée dans El Periodico, un journal de Barcelone. "Fernando Hierro se trompe, car l'Espagne a adopté le style de jeu du Barça. C'est tellement évident que ça tombe sous le sens. Avec sept titulaires du Barça, Del Bosque ne fait que profiter de l'occasion, faisant jouer son équipe comme le club catalan avec quelques légères modifications". Le sélectionneur néerlandais Bert van Marwijk abonde dans le même sens. "Cette finale est un peu la fin d'un cycle commencé en 1974 avec Rinus Michels et son football total inspiré de Kovacs. Un concept qu'il a ensuite porté au Barça, où il est devenu une vraie philosophie grâce à des hommes comme Cruyff ou Van Gaal, et qui s'est perpétué avec Guardiola, le meilleur élève de Cruyff. Et aujourd'hui, les Pays-Bas rêvent de jouer comme le Barça et comme l'Espagne". Philip Cocu ne voit dans l'équipe d'Espagne qu'une petite différence avec le Barça : le rôle joué par Xabi Alonso, qui "est un deuxième milieu récupérateur, alors que le Barça n'en a qu'un." Carles Puyol raconte même que son but contre l'Allemagne est le résultat d'une action travaillée à l'entraînement avec Guardiola. Autant dire que Hierro, avec son jeu "à l'espagnole", n'est pas vraiment suivi. L'indice FIFA donne la Roja gagnante l Selon l'outil statistique de la FIFA (Indice Castrol), l'Espagne a davantage de chances de s'imposer que les Pays-Bas. Tout comme Paul le poulpe, la FIFA et son indice Castrol prédisent la victoire de l'Espagne en finale de la Coupe du Monde. Selon cet indice, l'équipe de Vicente del Bosque aurait 57% de chances de grimper sur le toit du monde. Cet outil de prédiction est basé sur l'analyse des moindres gestes des footballeurs, leur donne des notes et par extension juge les équipes au complet. Busquets se méfie des Pays-Bas l Alors que la planète football s'apprête à vibrer pour la finale de la Coupe du monde en Afrique du Sud qui opposera dimanche les Pays-Bas à l'Espagne, le milieu de terrain batave Wesley Sneijder semble retenir l'attention des Espagnols. "C'est un grand joueur, il l'a prouvé avec sa sélection et avec l'Inter puisqu'il a réalisé le triplé. Il ne faut pas lui laisser le temps de penser afin qu'il ne puisse pas servir un attaquant ou un autre joueur qui soit bien placé. On a eu à stopper plusieurs grands joueurs jusque-là et j'espère qu'on aura la même réussite et le même résultat", a déclaré le milieu de terrain de la Roja, Sergio Busquets. Très en forme durant ce Mondial, le joueur de l'Inter Milan pourrait bien être l'atout principal des Oranje en finale. Sneijder comme Pelé ? l Si les Pays-Bas remportent la Coupe du Monde, Wesley Sneijder deviendra le premier joueur depuis Pelé à gagner le Mondial, la Ligue des Champions, le championnat et la Coupe la même année. Déjà vainqueur de la Ligue des Champions, de la Serie A et de la Coupe d'Italie avec l'Inter Milan, Wesley Sneijder pourrait réaliser un quadruplé historique en cas de victoire des Pays-Bas contre l'Espagne en finale de la Coupe du Monde dimanche. En effet, jamais, depuis Pelé en 1962, un joueur n'a remporté le Mondial, la Ligue des Champions, le championnat et la Coupe la même année. Cette année-là, le Brésilien, alors âgé de seulement 21 ans, avait remporté le titre mondial avec la Seleçao après avoir décroché le Championnat, la Coupe du Brésil et la Copa Libertadores (l'équivalent de la Ligue des champions en Amérique du Sud) avec le club de Santos. Un ballon spécial pour la finale l L'équipementier Adidas, partenaire de la Fédération internationale de football (Fifa), a annoncé vendredi que la finale du Mondial-2010, entre l'Espagne et les Pays-Bas, prévue dimanche à Johannesburg, se jouera avec un ballon spécialement dessiné, un Jabulani doré. Il s'agit d'un Jabulani, le ballon de la Coupe du monde sud-africaine, dont les bandes rouges-jaunes-verts sont remplacés par des bandes couleur or, en hommage au métal précieux qui a fait la richesse de Johannesburg. Le ballon a été baptisé: "Jo'bulani". Trente ballons ont été conçus pour la finale, dimanche au Soccer City de Johannesburg, et chacune des deux équipes finalistes a reçu 30 exemplaires personnalisés à leur nom pour les entraînements. Les «Oranje»à huis clos l A deux jours du match le plus important de leur vie, les joueurs des Pays-Bas se sont entraînés à huis clos. Aucune blessure mais quelques fatigues sont à déplorer. Les Néerlandais sont déjà à Johannesburg. Ils se sont entraînés sans public mais au grand complet devant des équipes de police chargées de leur sécurité. Aucune absence n'est à signaler. Même Maarten Stekelenburg et Demy de Zeeuw qui se plaignaient respectivement de la hanche et de la mâchoire se sont entraînés normalement. Quant à Wesley Sneijder, il s'est échauffé plus longtemps pour palier à des "fatigues musculaires" qui commencent à apparaître en raison de son éprouvante saison. Dirk Kuyt, Arjen Robben et Rafa Van der Vaart ont aussi participé à une série d'étirements supplémentaires. Les organismes sont fatigués mais les têtes sont prêtes à en découdre. Partir avec une Coupe du monde, le rêve de Puyol l Carles Puyol a annoncé qu'il prendra une décision concernant sa carrière internationale après la finale de la Coupe du Monde 2010. Partir sur un titre de champion du monde, que rêver de mieux ? Carles Puyol y songe, naturellement. Interrogé sur son envie de poursuivre ou non sa carrière internationale, le défenseur du Barça a annoncé qu'il prendra une décision après la finale face aux Pays-Bas demain dimanche : "Ce qu'on a devant nous est très beau, et après on aura toujours le temps d'y penser. La décision n'est pas prise, je la prendrai avec le mister (Del Bosque) et (Fernando) Hierro après la finale". Nadal, premier supporter de la Roja l Le numéro 1 mondial du tennis, récent vainqueur de Roland-Garros et de Wimbledon, a décidé d'aller encourager ses compatriotes lors de la finale dimanche à Johannesburg. Le tennisman que tout connaît son attachement au Real Madrid a décidé de se déplacer en Afrique du Sud pour vivre un moment inoubliable sachant que l'équipe d'Espagne est toute proche d'un retentissant exploit. Nadal veut tout simplement être présent à cet événement grandiose. Réunion à Jo'burg pour Fabregas l Selon le site Internet du quotidien espagnol Marca, Sandro Rosell et Josep Maria Bartomeu, respectivement président et vice-président du FC Barcelone, se sont envolés vendredi pour Johannesburg afin d'accélérer les négociations concernant le transfert de Cesc Fabregas. Les deux hommes devraient rencontrer samedi Arsène Wenger, le manager d'Arsenal, ainsi que des dirigeants des Gunners et des représentants du joueur. Si Wenger donne son accord pour laisser partir son capitaine à un prix raisonnable, les négociations s'accéléreraient pour finaliser le retour de Fabregas en Catalogne le plus rapidement possible. Mais les négociations s'annoncent ardues, Sandro Rosell ayant assuré mardi que le Barça "ne payerait pas 50 ou 60 millions pour lui". Un conte de fées pour Pedro l Décisif cette saison avec Barcelone, l'attaquant Pedro (23 ans) devrait fêter sa huitième sélection lors de la finale mondiale de dimanche contre les Pays-Bas. Seulement deux ans et demi après ses débuts en pros. Lors de la demi-finale de la Coupe du monde contre l'Allemagne (1-0), c'est Xavi qui a été élu homme du match. Si Pedro n'avait pas raté son duel de la 82e avec Neuer, où s'il avait fait la passe décisive à un Torres seul devant le but vide, c'est lui qui aurait remporté ce titre honorifique. Il a tout de même largement rempli son contrat face à la Mannschaft. Né à Tenerife, celui qui a poussé Thierry Henry sur la touche cette saison au Barça transforme en or tout ce qu'il touche. Et dire qu'il a joué son premier match avec les pros il y a seulement deux ans et demi ! C'était le 12 janvier 2008, contre Murcie (4-0). "Pedrito", comme on l'appelait alors, était entré à trois minutes du terme à la place de Samuel Eto'o.