Les deux parties se sont mises d'accord sur l'ordre du jour et les dossiers inscrits au menu de la bipartite. La rencontre bipartite, devant regrouper le gouvernement et la Centrale syndicale UGTA, se tiendra les jeudi et vendredi prochains au Palais du gouvernement. L'information a été confirmée par le secrétaire général de l'UGTA, M. Abdelmadjid Sidi Saïd, en marge du conseil national du syndicat de Sonelgaz. Hier, dans l'après-midi, le Chef du gouvernement a rencontré Abdelmadjid Sidi Saïd. Les deux parties se sont mises d'accord sur l'ordre du jour et les dossiers inscrits au menu de cette rencontre. La bipartite aura à examiner plusieurs dossiers, dont le plus important est celui des postes communs qui n'ont pas bénéficié du réajustement du système indemnitaire de 2001 et qui concerne 850 000 travailleurs. L'UGTA a placé la barre très haute, en demandant plus de 30%. Le gouvernement, semble-t-il, du moins selon nos sources, n'est favorable que pour 15%. Sur ce point, les négociations s'annoncent d'ores et déjà difficiles. Il y aura aussi, sur la table des négociations, le statut de la Fonction publique. Le gouvernement qui veut donner corps aux recommandations de la commission Sbih, portant sur la réforme des missions et structures de l'Etat, sera confronté à l'opposition de la centrale syndicale, du moins sur le volet dégraissage des effectifs. Sur ce point, l'UGTA se présente chez Ouyahia avec un avant-projet de loi. La réforme de la sécurité sociale, le système de retraite et la facilitation de l'accès au logement pour les salariés, seront aussi à l'ordre du jour. Des groupes de travail mixte auront aussi à plancher sur ces points. Le terrain est suffisamment déblayé. “Nous allons aussi aborder la question des entreprises publiques. Nous avons des propositions à formuler”, insiste Sidi Saïd. Nous avons, par ailleurs, appris que l'UGTA a demandé l'inscription de la question des salaires impayés. Plus de 60 000 travailleurs sont concernés. Certains n'ont pas reçu leurs salaires depuis 10 mois. Le Chef du gouvernement a accepté de l'inscrire. La question du devenir du secteur publique sera aussi abordée. “Nous avons des propositions à formuler”, nous a déclaré Sidi Saïd en marge de la réunion du conseil national du syndicat Sonelgaz. Pour le SNMG, Sidi Saïd soutient qu'il sera discuté lors de la prochaine tripartite. “Nous souhaitons qu'elle se tienne début octobre, du moins avant le mois de ramadhan”, dira-t-il. L'UGTA prépare le document “budget type" d'une famille de sept personnes. Sidi Saïd s'appuiera sur ce document pour demander un Snmg élevé. Lors de la dernière tripartite, le secrétaire général de l'UGTA, pour convaincre ses partenaires du gouvernement et du patronat, est allé jusqu'à calculer les dépenses mensuelles d'une famille de cinq membres. Elles ont été estimées à 12 000 DA, sans la viande ni poisson et avec en moyenne 10 œufs et 10 baguettes par semaine. C'est dire le degré de paupérisation de la population algérienne. Forte de cet argument, la Centrale syndicale avait proposé “un Snmg de 10000 DA et une majoration des salaires pour les fonctionnaires de 25%”. Le Conseil des ministres a seulement porté le salaire national minimum garanti (SNMG) de 6 000 à 8 000 DA. Il avait, par ailleurs, décidé de relever des salaires de la Fonction publique de 15%. Le secrétaire national, à l'époque, avait jugé “insuffisante l'augmentation", eu égard à la détérioration du pouvoir d'achat des travailleurs. M. R.