C'est la conclusion à laquelle sont parvenus les membres du secrétariat national réunis, hier, au siège de la Centrale syndicale. C'est le 17 février prochain que sera arrêtée la date de la grève générale nationale décidée par la Centrale syndicale, la semaine dernière. C'est à cette occasion, et à la faveur d'une réunion des secrétaires nationaux des unions de wilaya des fédérations, que seront définies les modalités pratiques et les formes de la tenue de cette journée de grève nationale. C'est, en tout cas, la conclusion à laquelle sont parvenus les membres du secrétariat national de l'UGTA, réunis, hier, au siège de la Centrale syndicale, à la Maison du peuple Abdelhak-Benhamouda. L'ordre du jour fixé essentiellement autour de l'évaluation des regroupements régionaux (Oran, Alger, Constantine et Ghardaïa) tenus par l'organisation de Abdelmadjid Sidi Saïd, le mois dernier, a permis de constater “la forte mobilisation des travailleurs à travers les quarante-huit wilayas autour du mot d'ordre de la grève générale”. C'est ce qu'a souligné M. Bendjillali, le chargé de la communication de la Centrale lors d'un point de presse improvisé, hier, au sortir de la rencontre. Ce dernier exprime sa satisfaction quant à la cohésion qui prévaut entre “la Centrale syndicale et la base militante” et la “conscience des travailleurs quant au péril qui pèse sur leur avenir”. Ce péril est illustré à travers les privatisations “anarchiques et sauvages” des entreprises par le gouvernement et dont les conséquences seront des “licenciements en masse des travailleurs”. C'est ce qui a d'ailleurs motivé les participants à la rencontre d'hier à rappeler leur refus catégorique du concept du “tout privatiser”. Il a été mis l'accent sur “le rejet de l'avant-projet de loi sur les hydrocarbures et la confirmation de son retrait, ainsi que la nécessité d'une évaluation des réformes économiques conduites jusqu'à ce jour et leurs conséquences négatives sur la vie sociale et le fonctionnement des entreprises”. L'autre point inscrit, en outre, au menu de la réunion d'hier, a été l'évaluation des quatre groupes de travail mis sur pied lors de la dernière bipartite et qui se penchent sur le statut de la fonction publique, le logement social, les corps communs et la réforme de la sécurité sociale. Sur ce chapitre et s'agissant de la situation des travailleurs de la Fonction publique, M. Bendjillali rappelle qu'il a été convenu un accord avec le gouvernement en vue de “la permanisation de 300 000 travailleurs qui exercent sous contrat”. Evoquant le dossier du logement social, notre interlocuteur qui a affirmé qu'“il y a eu consensus entre le gouvernement et l'UGTA”, n'a pas précisé les termes de l'accord. Quant aux deux dossiers restants, ils font l'objet de “réserves” de la part de la Centrale syndicale, indique-t-il. Quoi qu'il en soit, une bipartite aura lieu avant la fin du mois de février en cours en vue d'examiner les quatre dossiers. Mais qu'il “y ait bipartite ou pas, la grève générale aura lieu”, a martelé le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, lors du regroupement des wilayas du Centre la semaine dernière. Il est à noter, par ailleurs, que l'organisation syndicale s'est nettement démarquée du Président Bouteflika et de ses options politiques stratégiques. N. M.