La route menant de Béni Douala à Tizi Ouzou a été fermée à la circulation, hier matin, dans la localité d'Aït Aïssi, à 10 kilomètres au sud de la ville de Tizi Ouzou, à l'effet d'exiger la libération de trois jeunes de Aït Aïssi, interpellés samedi dernier par les services de la gendarmerie dans le cadre de l'enquête menée durant toute cette semaine suite à l'attentat kamikaze à la voiture piégée qui a été perpétré dimanche 25 juillet, à l'aube, par un groupe terroriste affilié à l'ex-GSPC. Les trois jeunes arrêtés sont soupçonnés de soutien au groupe qui a perpétré cet attentat qui a coûté la vie à un gardien de nuit du siège de l'APC et dans lequel 10 membres des services de sécurité dont 8 gendarmes et deux gardes communaux ont été blessés. Alors que la route est demeurée fermée durant toute la journée d'hier, aucune intervention des forces de sécurité n'a été enregistrée sur les lieux. Les responsables de la wilaya voulaient éviter de mettre le feu aux poudres à Aït Aïssi, préférant ainsi la voie de la communication. D'ailleurs le secrétaire général de la wilaya, qui s'exprimait au nom des autorités publiques, a expliqué, hier dans la journée, que “c'était l'enquête ouverte le jour de l'attentat d'Aït Aïssi qui a conduit à l'arrestation de ces jeunes et c'est à de l'enquête de déterminer avec exactitude leur culpabilité ou leur innocence”. De l'avis de certains habitants de la région, “c'était plutôt la descente effectuée par des gendarmes en civil dans le village qui a soulevé la colère des villageois qui se sont sentis touchés dans leur dignité” et qui disent être déterminés à exercer leur pression jusqu'à la libération des trois jeunes interpellés. Par ailleurs, un terroriste a été abattu et un militaire a été blessé dans un accrochage entre les forces de l'ANP et un important groupe terroriste au lieudit Tikiouache, près du village Atouri, dans la localité de Mizrana, à 45 kilomètres au nord- ouest de la ville de Tizi Ouzou, a-t-on appris de sources sécuritaires dans la wilaya. Selon notre source, les forces de l'ANP ont déclenché une opération de ratissage, hier matin, vers 9h, suite à l'explosion de deux bombes artisanales la veille, à 8h30 et 12h30, mais sans faire de dégâts, près du même village de Atouri. Les troupes de l'ANP avançaient dans le massif forestier lorsqu'elles se sont retrouvées nez à nez avec le groupe terroriste qui avait érigé son quartier général dans cette zone fortement boisée, devenue ces derniers mois une zone rouge pour les services de sécurité. Selon notre source, le bilan n'est que provisoire puisque, ajoute-t-elle, l'accrochage se poursuivait toujours en début de l'après-midi d'hier. Dans la région de Bouzeguène, précisément au lieudit Assif Oucerdhoune, une vaste opération de ratissage a été déclenchée avant-hier, samedi, dans l'après-midi par les forces de l'ANP qui ont recouru aux moyens aériennes pour bombarder une zone boisée où, dit-on, un important groupe terroriste a été signalé. Aucun bilan n'est encore disponible alors que l'opération suit toujours son cours.