À partir du 10 août et jusqu'au 10 septembre, une toute nouvelle émission culinaire débarque sur Canal+. Du lundi au vendredi à 19h, Abdel Alaoui recevra une personnalité du Maghreb de confession musulmane pour concocter des plats. Biyouna, Faudel, Djamel Bensalah, Malek Chebbal ou encore Laam seront parmi les invités d'Abdel. Liberté : Pourriez-vous nous parler du concept de cette émission ? Abdel Alaoui : En fait, c'est une émission qui va durer à peu près sept à huit minutes, avec un invité à chaque fois de confession musulmane. Ce sont des invités qui sont assez réputés au Maghreb, tels que Faudel, Biyouna, Djamel Bouras, Djamel Bensalah, Omar (d'Omar et Fred). Il y a vingt people de confession musulmane. Donc, je les invite chez moi et on fait un plat ensemble autour d'une interview. Et en général, je fais un plat de leur enfance ou du pays d'où ils viennent avec une introduction de dix secondes pour présenter l'invité. Après, on voit ce dernier débarquer, et on passe un super moment convivial. Les noms des plats que vous concocterez avec vos invités sont assez originaux également… En fait, j'ai utilisé le nom des personnalités. Par exemple, avec Biyouna, j'ai fait le Sfendj Biyouna. Avec Djamel Bouras, on a fait le makrout et je l'ai appelé le DjamelKrout. Et je trouvais que c'était une bonne idée et les invités ont franchement bien aimé. Et eux, ils mettent vraiment la main à la pâte, ils cuisinent avec moi. Parlons de vous. D'où vous vient votre passion pour la cuisine et comment s'est elle-développée ? J'ai commencé à l'âge de quatorze ans. J'ai fait une école hôtelière dont la formation a duré quatre ans. J'ai mon CAP BEP bac pro. Et tout ça, c'est grâce à ma mère parce que c'est elle qui m'a donné envie de faire ce métier. Elle était en cuisine du matin au soir. Donc, forcément, je suis tombé amoureux de la cuisine. J'en ai fait mon métier, j'ai eu mon diplôme, après j'ai enchaîné les belles maisons, les grandes maisons, la rencontre avec les grands chefs. Et j'ai fait par la suite une école de théâtre parce que j'aime bien aussi le théâtre. J'ai mélangé les deux passions : la cuisine et le théâtre, et ça marche très bien. Le théâtre et la cuisine, c'est un mélange explosif. Est-ce là la recette de votre succès ? En fait, je reste moi-même tout simplement et je ne triche pas. Je pense que c'est ça le secret, il ne faut pas tricher. Il ne faut pas trop se prendre au sérieux et laisser faire les choses. Et vos parents, comment ont-ils pris le fait que leur fils fasse du théâtre et de la cuisine ? Je ne sais pas si en Algérie, c'est pareil, mais au Maroc, la cuisine c'est un métier de femme, donc ça n'a pas été évident au départ de l'annoncer à mes parents. Je les ai emmenés dans une cuisine, ils ont vu qu'il y avait que des hommes et ils m'ont laissé. Pour la comédie, je leur ai toujours caché que j'en avais fait. Après, quand ils m'ont vu à la télé, ils m'ont trouvé très à l'aise face à la caméra. Un chef maghrébin en France, c'est très rare. Pourquoi, selon vous ? Ce n'est pas évident. Les gens d'origine maghrébine sont souvent assez connotés, on les retrouve à la plonge. C'est très rare de voir un chef cuisinier marocain, algérien ou tunisien, mais bon, de plus en plus, on en voit. Il y a une ouverture qui s'est faite de ce côté-là depuis pas mal d'années. Et maintenant, franchement el hamdoullah, il n'y a pas vraiment de différence. (*) Le programme sera rediffusé le lendemain à 9h25 et à 13h25. La semaine de la petite cuisine d'Abdel englobant un best-of de l'émission sera diffusée tous les samedis à 14h et les dimanches à 8h.