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Les performances des différents pays méditerranéens à la loupe L'Association des chambres de commerce et d'industrie de la Méditerranée publie un recueil de statistiques
Le document relève qu'en Afrique du Nord, le PNB des pays membres de l'Ascame a continué à croître d'environ 5% en 2008, ce qui reflète le fait que la récession globale n'a pas trop troublé la restructuration économique en cours dans la région. L'Association des chambres de commerce et d'industrie de la Méditerranée (Ascame) a publié un livret Medstatistiques, dans le cadre d'Invest in Med, qui présente en quelques pages synthétiques l'essentiel des données statistiques dont les acteurs économiques ont besoin pour investir et établir des accords commerciaux en Méditerranée. Une analyse de perception des performances des différents pays méditerranéens y est également développée. “Malgré l'importance du commerce et des investissements pour la prospérité de notre région, nous nous sommes rendu compte, en tant qu'Ascame, que les études qui montrent la performance commerciale et économique de la Méditerranée sont rares. Il est toujours difficile d'accéder à une donnée actuelle en ce qui concerne notre région”, souligne, en introduction, le président de l'Association des chambres de commerce et d'industrie de la Méditerranée. “De ce fait, profitant du cadre offert par le programme Invest in Med, notre association a décidé de collecter les statistiques actuelles qui montrent la performance économique et commerciale de notre région et de les présenter comme un "guide" au service des entrepreneurs-investisseurs qui veulent développer des affaires avec des partenaires méditerranéens et/ou qui ont des projets d'investissement en Méditerranée”, indique le président de l'Ascame. Analysant la performance du commerce extérieur dans les pays membres de l'Ascame et les effets de la crise mondiale, le document relève qu'en Afrique du Nord, le PNB des pays membres de l'Ascame a continué à croître d'environ 5% en 2008, ce qui reflète le fait que la récession globale n'a pas trop troublé la restructuration économique en cours dans la région. “Il est probable que le ralentissement économique chez les partenaires commerciaux des pays d'Afrique du Nord influence leur commerce extérieur en réduisant le volume des échanges”, avertissent les rédacteurs de l'étude. Cependant, la région va sortir moins impactée par les répercussions de la crise globale que les pays de l'UE. Abordant le climat des affaires, l'étude reprend en fait les principales conclusions du Doing Busines de la Banque mondiale. Démarrer une entreprise est très facile et relativement moins coûteux en France, en Egypte, en Albanie, en Tunisie et en Turquie, mais reste relativement coûteux à Gaza, en Algérie, en Grèce, en Espagne et en Jordanie – où les investisseurs doivent remplir nombre de procédures et doivent passer plus de temps. Le marché du travail est relativement rigide au Maroc, en Croatie, en Espagne, en France, en Grèce et en Turquie. En Bulgarie, en Jordanie et au Monténégro, la flexibilité du marché du travail est plus élevée, avec un faible coût d'embauche, et des rigidités horaires moindres. Les procédures nécessaires pour les affaires en ce qui concerne l'achat, la vente ou le transfert d'une propriété à une autre entité sont bien définies, enregistrées et protégées en France, en Israël et en Algérie contrairement à la Turquie, à la Bulgarie et à Chypre. L'accès au crédit est plus coûteux en Syrie, en Jordanie et en Algérie. La protection des investisseurs est plus élevée au Maroc, en Grèce et en Croatie qu'en Albanie, Bulgarie, Monténégro et Gaza, où les droits des investisseurs sont relativement peu protégés en terme légal. Le commerce à travers les frontières est relativement simple en Chypre, Grèce, France et Egypte. Les investisseurs doivent dépenser beaucoup plus de temps et d'argent pour leurs activités commerciales en Syrie, Algérie et Bulgarie. Le système juridique permettant de résoudre un conflit commercial n'est pas suffisamment efficace en Syrie, Italie et Egypte tandis qu'en France, Turquie et Croatie, la mise en application d'un contrat est relativement facile grâce à la simplicité des procédures. Au-delà de leurs avantages liés aux “coûts de production”, les pays du Maghreb et du Machrek ont une attraction pour l'investissement via leurs “dynamiques de demande.” Il semble que les soucis concernant la “stabilité politique et sociale” et la “réglementation fiscale” affaiblissent l'attraction de la région.