Le projet de réforme des Chambres de commerce et d'industrie, proposé il y a près d'une année par le ministère du Commerce, se trouve au niveau du secrétariat général du gouvernement pour étude avant d'être soumis à l'Assemblée populaire nationale (APN). C'est ce qu'a indiqué hier le ministre de la Petite et Moyenne Entreprises et de l'Artisanat, Mustapha Benbada, en marge du 12e colloque des directeurs des Chambres de commerce et d'industrie des pays arabes qui se tient depuis hier à El Aurassi. Ce projet, selon le ministre, délimitera les missions des Chambres de commerce et d'industrie en fonction de la nouvelle conjoncture économique et leur donnera également une autonomie et surtout davantage de marge de manœuvre. La révision du statut de ces chambres est également prévue dans cet avant-projet de loi. Pour le ministre, les difficultés de financement dont souffrent nos Chambres de commerce viennent du fait qu'elles ont gardé leur statut d'Epic, alors qu'ailleurs les chambres sont, a-t-il indiqué, des entreprises à but non lucratif. Autre difficulté signalée par M. Benbada : la réticence des opérateurs économiques et des patronats pour l'adhésion à ces chambres. Benbada a, en outre, estimé que le projet de constitution d'une zone de libre-échange entre les pays arabes est en cours de maturation. Dans ce cadre, le ministre a indiqué que « l'Algérie a été sollicitée pour adhérer dans cet espace et y a répondu favorablement » tout en précisant que « notre pays a besoin de plus de temps pour restructurer son environnement économique ». D'après le ministre, la prise en charge de ce projet, après la concrétisation de l'accord d'association avec l'Union européenne (UE), devrait intervenir en juin ou juillet. Mais comment cette zone de libre-échange avec les pays arabes se traduira-t-elle ? Selon Benbada, « c'est une zone qui vise à ouvrir le marché des différents pays au mouvement des marchandises arabes ». Le projet consiste à asseoir une intégration économique arabe plus importante que le niveau actuel. Le flux d'échanges économiques entre l'Algérie et les pays arabes ne dépasse pas le niveau de 2%, selon M. Chami, secrétaire général de la Chambre algérienne du commerce et d'industrie (CACI). Cette rencontre entre les Chambres de commerce et d'industrie constitue une opportunité pour discuter de la possibilité de la création d'un réseau d'échange d'informations dans le domaine du commerce, mais également dans le domaine de l'investissement. « Nous voulons donner cette opportunité d'intégration économique aux pays arabes à travers un réseau entre les Chambres de commerce et d'industrie », a-t-il dit. Objectif : rehausser le niveau de l'intégration économique arabe.