Lors de la séance d'audition consacrée au secteur de l'énergie, le chef de l'Etat a insisté sur la poursuite des efforts publics en vue d'améliorer les taux de raccordement des foyers ruraux au réseau électrique et au gaz naturel. Dans le cadre des auditions annuelles qu'il dirige sur les activités des différents départements ministériels, le chef de l'Etat a présidé une réunion restreinte d'évaluation consacrée au secteur de l'Energie et des Mines. Le ministre de l'Energie et des Mines a présenté, à cette occasion, le bilan des réalisations du secteur pour la période 2000-2009, ainsi que les perspectives de son développement à moyen terme, à travers les programmes pour 2010-2014. Dans son intervention, à l'issue de l'évaluation du secteur, le président de la République a relevé que la récente crise économique et ses effets sur les cours internationaux des hydrocarbures a, de nouveau, mis en évidence la spécificité de notre économie basée essentiellement sur cette ressource naturelle. “Nous devons donc investir davantage d'efforts et de ressources dans la valorisation de nos potentiels en hydrocarbures en intensifiant les efforts de recherches et d'exploration à travers le pays. Le développement des énergies nouvelles et renouvelables doit aussi mobiliser fortement notre attention, et j'en attends la présentation d'un véritable programme d'action, tout en précisant, dès à présent, que les propositions qui en seront retenues bénéficieront d'un appui financier public approprié”, a déclaré le chef de l'Etat. Le président de la République a, aussi, demandé une réévaluation des projets des industries pétrochimiques en tenant compte de leur capacité à générer une industrie en aval, et de la valorisation la meilleure de la rente gazière disponible, insistant, en outre, sur la poursuite des efforts publics de raccordement des foyers ruraux au réseau électrique et au gaz naturel. Concernant la politique minière, le président de la République a souligné la nécessité “de relancer fortement” la prospection des richesses minières “qui est une mission de service public”. “Nous devons aussi mobiliser des financements nationaux et encourager l'apport de partenaires extérieurs de haut niveau pour l'exploitation de nos importantes réserves de fer et de phosphate, par exemple. En un mot, nous devons exploiter rationnellement notre potentiel minier pour ce qu'il offre comme emploi, ce qu'il générera comme activités en aval, et ce qu'il représentera comme apport à nos exportations”, a ordonné le président de la République. Par ailleurs, le chef de l'Etat a saisi l'occasion de l'examen de ce secteur économique à forte valeur ajoutée pour instruire les membres du gouvernement de veiller à la valorisation des entreprises publiques ou mixtes chacun dans son domaine de compétence. “Cette responsabilité qui ne saurait souffrir d'aucune exception, nécessite que le développement de l'entreprise et l'usage de ses ressources soient étudiés et agréés par son actionnaire, l'Etat. De la même manière, la sauvegarde de la viabilité de l'entreprise publique commande que son produit soit rémunéré objectivement pour lui éviter des difficultés financières, et pour repousser les trafics et contrebande nourris par des prix sous-évalués”, a souligné le président de la République. Le taux d'électrification du pays a atteint 98% et celui du raccordement au gaz naturel plus de 44% des foyers Les perspectives de développement à moyen terme de l'amont pétrolier montrent que la production nationale d'hydrocarbures connaîtra un rythme de croissance, reflétant l'effort d'optimisation de l'exploitation des gisements. Les capacités de production de l'électricité, qui ont connu une croissance soutenue durant la décennie, enregistreront une forte expansion à moyen terme à travers la réalisation de nouvelles centrales pour une capacité globale de plus de 4 000 mégawatts (MW). Le taux d'électrification du pays a atteint 98% et celui du raccordement au gaz naturel, plus de 44% des foyers. L'expansion significative du réseau national de transport et de distribution de l'électricité et du gaz, durant les dernières années, sera poursuivie sur la période 2010-2014 par la réalisation de 14 000 km par an de lignes d'électricité et de 9 300 km par an de canalisations de gaz naturel. Le programme à moyen terme d'électricité d'origine renouvelable, d'une capacité globale de près de 200 mégawatts (MW), comprend la réalisation de 3 centrales solaires dont une en voie d'achèvement. En matière de rationalisation de la consommation d'énergie, le secteur prévoit le renforcement du programme de maîtrise de l'énergie, qui comprend notamment une introduction plus significative de la lampe basse consommation (LBC) au niveau des ménages, la promotion du chauffe-eau solaire ainsi que la réalisation de logements à haute performance énergétique.