Les dirigeants du Fonds des œuvres sociales et culturelles de Sonelgaz (Fosc) sortent de leur mutisme et donnent des précisions sur un dossier qui a fait couler beaucoup d'encre. Le DG du Fosc, M. Layachi, est revenu longuement sur l'affaire du Fonds des œuvres sociales de Sonelgaz (Fosc) tout en précisant, dans un entretien à Liberté, que la gestion ne présente aucune anomalie et “qu'il n'y a pas eu de détournement au Fosc”. Il s'est basé sur les conclusions des expertises menées par des experts sollicités par le tribunal de Bir-Mourad-Raïs. Les responsables du Focs ont tenu à préciser “qu'il n'y a pas eu de détournement de fonds” se basant sur des rapports des experts désignés par le tribunal de Bir-Mourad-Raïs qui a retenu juste l'accusation de la collecte des dons sans autorisation. L'affaire est toujours entre les mains de la justice qui doit trancher le 20 octobre prochain lors d'une audience au niveau de la cour d'Alger après appel du parquet. En effet, des documents que nous avons pu consulter sur place précisent qu'“aucune dilapidation n'a été relevée ni un préjudice d'une quelconque nature”. Les deux expertises, appuyées par un audit, n'ont révélé aucun dépassement dans la gestion des finances du Fosc. Les commissaires aux comptes ont également mentionné dans leurs rapports, qu'on a pu consulter, “la bonne gestion du Fosc qui a appliqué et respecté les règles de passation des marchés du groupe Sonelgaz”. Les mêmes commissaires avaient certifié les bilans de 2004 et 2005 et approuvés par le Conseil national des œuvres sociales. Le DG du Fosc souligne aussi que “le Fosc tient une comptabilité selon les règles et ses comptes sont soumis à un contrôle externe assuré par un commissaire aux comptes désigné par le Conseil national des œuvres sociales et culturelles”, tout en attirant l'attention sur le statut de SPA du Fosc qui est une société civile “ce qui lui permet d'agir selon des réglementations non similaires à celles imposées aux organismes publics”, ajoute M. Layachi. Dans leur conclusion, les experts précisent “l'absence de préjudice ou autre dilapidation”. Ce qui explique la décision de Sonelgaz de ne pas se constituer partie civile dans cette affaire. Quant à la troisième expertise, elle donne des précisions sur un préjudice d'un milliard de centimes à propos de l'opération omra 2004, engagée pour un montant de 6 920 200 00 DA. Le DG du Fosc nous explique que l'affaire avait été traitée par la cour de Blida, laquelle a rendu un jugement en faveur du Fosc en mars 2007. “Le gérant de l'agence de voyages qui n'a pas honoré le contrat a été condamné à une année de prison ferme et a remboursé les ayants droit.” Le DG nous a, par ailleurs, indiqué que les victimes dans cette affaire de omra étaient les proches des employés et pas les travailleurs du Fosc qui avaient versé des sommes d'argent à l'agence directement. à propos des séjours des cadres à l'étranger pour les années 2004, 2005 et 2006 pour des sommes de 3 337 040 DA, 2 132 680 DA et 2 303 780,60 DA, qui a suscité une grande polémique, il nous a été précisé, à ce sujet, que “le Fosc n'a ni payé ni contribué à ces frais et n'a subi aucun préjudice”. Même selon la première expertise, le DG affirme que les cadres ont payé leur contribution en se basant, comme preuve, sur les chèques de ces cadres envoyés au Fosc. Concernant la collecte des dons, le DG affirme qu'il s'agissait d'une simple collecte pour organiser une réception, tout comme il a tenu à souligner que les médecins et les TS de la santé étaient déjà confirmés dans leurs postes avec des décisions signées et approuvées quelques mois avant la collecte. “Ce qui prouve qu'on n'a exercé aucune pression sur ces derniers.” N'empêche, qu'aussitôt informés, les responsables du groupe Sonelgaz, à sa tête le P-DG, ont ordonné une mission d'audit. “Aucune irrégularité dans la gestion du Fosc n'a été relevée”, lit-on dans le rapport.