Notre pays, classé à la 86e place sur 139 pays, reste moins compétitive que ses voisins de la région. Avec un score de 3.96, l'Algérie occupe la 86e place à l'échelle mondiale sur 139 pays dans le classement établi par le rapport sur la compétitivité mondiale 2010-2011, publié par le World Economic Forum en prélude à sa réunion annuelle des nouveaux champions 2010 qui se tiendra à Tianjin (Chine). L'Algérie occupait la 83e place dans le précédent classement. En d'autres termes, notre pays a perdu, en compétitivité, trois places. Le rapport sur la compétitivité mondiale se fonde sur le classement établi par l'indice de compétitivité mondiale (Global Competitiveness Index, GCI). Le GCI couvre 12 dimensions et brosse une image détaillée de la compétitivité des pays se trouvant à des stades de développement différents. Ces catégories sont, entre autres, les institutions, les infrastructures, l'environnement macroéconomique, la santé et l'éducation de base, l'enseignement supérieur et la formation, l'efficacité du marché de biens, l'efficacité du marché du travail, le développement du marché financier, le développement technologique, la taille du marché, la sophistication des activités commerciales et l'innovation. L'indice est établi sur la base d'une combinaison de données statistiques et des résultats de sondage, notamment l'enquête annuelle auprès des chefs d'entreprise, conduite par le World Economic Forum en collaboration avec son réseau d'instituts partenaires (instituts de recherche et organisations économiques de renom) situés dans les pays étudiés. Cette année, plus de 13 500 chefs d'entreprise ont ainsi été sondés dans 139 pays. Les résultats du classement sont révélateurs des pesanteurs qui empêchent l'éclosion de tout esprit de compétitivité. Sur quasiment toutes les dimensions considérées, l'Algérie a des efforts à faire afin d'améliorer sa compétitivité. Notre pays est classé à la 98e place concernant la qualité des institutions, 87e en matière d'infrastructures, 126e sur le plan du marché de biens, 123e concernant l'efficience du marché du travail, 135e en matière de sophistication du marché financier… Dans le détail, l'Algérie affiche des notes peu reluisantes : 105e pour la protection de la propriété intellectuelle, 115e en matière d'infrastructures portuaires et 98e place pour les infrastructures aéroportuaires, 131e place concernant la viabilité des services bancaires, 136e place en matière d'accès aux services financiers, 67e en matière d'accès aux crédits… Concernant le développement technologique, notre pays occupe la 129e place en terme de flux d'IDE et de transfert de technologie. Elle est classée en 96e position concernant les utilisateurs d'Internet. Notre pays est aussi mal classé en matière de capacité pour l'innovation (125e rang) alors qu'en termes de disponibilité de scientifiques et d'ingénieurs, il est plutôt bien positionné. Parmi les facteurs qui obèrent la compétitivité, le rapport cite la bureaucratie, l'accès au financement, la corruption, la main-d'œuvre et l'instabilité juridique… Plusieurs pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord se situent dans la première moitié du tableau avec, dans l'ordre, le Qatar (17), l'Arabie Saoudite (21), Israël (24), les Emirats arabes unis (25), la Tunisie (32), le Koweït (35) et le Bahreïn (37), la plupart des Etats du Golfe poursuivant leur progression.