Avec l'heureux dénouement que cette sombre affaire vient de connaître, après plus de quatre années de rebondissements et leurs répliques “sismiques” de part et d'autre de la Méditerranée et le non-lieu dont a bénéficié Ziane Hasseni, peut-on dire qu'on est sorti de la zone de turbulence ? Les relations entre l'Algérie et la France, du fait d'un lourd passé commun mal soldé, ont toujours été régies par une mystérieuse logique de “météo” avec alternance de beau fixe et de dépressions orageuses. L'affaire du diplomate Hasseni, accusé injustement par la justice française d'un crime auquel il était totalement étranger, fait partie de ces dossiers qui ont plombé le climat entre Alger et Paris ces dernières années. Avec l'heureux dénouement que cette sombre affaire vient de connaître, après plus de quatre années de rebondissements et leurs répliques “sismiques” de part et d'autre de la Méditerranée et le non-lieu dont a bénéficié Ziane Hasseni, peut-on dire qu'on est sorti de la zone de turbulences ? L'ambassadeur de France, Xavier Driencourt, qui a mal vécu la période de crise qu'on vient de traverser, répond par l'affirmative et affichant un optimisme de rigueur. “Aujourd'hui, on peut dire, on peut souhaiter, on peut espérer qu'il y ait une nouvelle étape dans les relations algéro-françaises”, a-t-il déclaré. Signe de ce renouveau : la reprise de visites officielles de hauts responsables politiques français. Ainsi Anne-Marie Idrac, secrétaire d'Etat au commerce extérieur est attendue en fin de semaine à Alger où elle viendra à la tête d'une importante délégation d'hommes d'affaires. D'autres personnalités françaises sont encore annoncées sur le chemin de ce renouveau qui aboutira, en fin d'année, à la visite d'un poids lourd du paysage politique français Jean-Pierre Raffarin, un homme qui partageait avec le président Jacques Chirac, dont il a été le premier ministre, l'ambition de fonder, pour de vrai, “un partenariat privilégié” avec l'Algérie. Le choix de cet homme politique de ce calibre, qui a eu à dégoupiller, il y a une année, une crise entre la Chine et la France, témoigne en fait de tout l'intérêt du pouvoir français pour la mise en place d'une nouvelle dynamique avec Alger. A priori, c'est l'économie qui servirait de locomotive à cette nouvelle dynamique, selon l'ambassadeur français. Les dossiers politiques qui fâchent comme la mémoire, la libre circulation des citoyens, seront mis provisoirement entre parenthèses pour donner une chance à cette relance qui sera couronnée, vraisemblablement par la visite du président Bouteflika à Paris. Que les dossiers politiques qui fâchent, comme la question de la mémoire, la libre circulation des citoyens, soient mis provisoirement sous le coude. C'est au président Bouteflika, dont la visite à Paris est de nouveau inscrite à l'agenda politique, et à son homologue français Nicolas Sarkozy de relancer et d'entretenir la dynamique.