C'est la fin du calvaire judiciaire enduré depuis plusieurs mois par le diplomate algérien Mohamed Ziane Hasseni. Impliqué à tort dans l'affaire de l'assassinat de l'opposant Ali André Mecili, assassiné à Paris en 1987, Hasseni vient de bénéficier d'un non-lieu prononcé hier par la cour d'appel de Paris. L'information a été rendue publique par l'avocat du diplomate algérien, Me Jean-Louis Pelletier. Pour plus de précisions, Mohamed Ziane Hasseni a été pour rappel mis en examen, puis convoqué comme témoin assisté dans l'enquête menée par la justice française sur l'assassinat de l'avocat Mecili. «La chambre de l'instruction a accordé un non-lieu à M. Hasseni, il n'est plus concerné par cette affaire», a fait savoir hier Me Pelletier à la sortie du délibéré. Assurément, un tel dénouement est accueilli avec joie, non seulement par l'intéressé lui-même mais également par l'ensemble du personnel du ministère des Affaires étrangères ainsi que du côté de tout Algérien qui a suivi cette affaire. L'affaire Hasseni a empoisonné des mois durant les relations algéro-françaises. Du coup, ces mêmes relations pourraient éventuellement faire l'objet d'un rapprochement à la suite de la décision prononcée dans l'après-midi d'hier par la cour de Paris. Il y a lieu de rappeler par ailleurs que la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris était saisie d'une demande de non-lieu du diplomate algérien Mohamed Ziane Hasseni. Celui-ci a été interpellé par les autorités françaises le 14 octobre 2008, à Marseille. Visé par un mandat d'arrêt international, M. Hasseni, qui se dit depuis son interpellation victime d'une homonymie, était désigné par un ancien officier des services secrets algériens, Mohamed Samraoui, réfugié en Allemagne, comme le commanditaire de l'assassinat d'Ali Mecili, avocat de 47 ans exilé en France depuis 1965. Le diplomate avait été mis en examen pour complicité d'assassinat et placé sous contrôle judiciaire. Mais M. Samraoui est en partie revenu sur ses déclarations lors d'une confrontation avec M. Hasseni organisée le 4 juin 2009 par visio-conférence. Les juges chargés de l'enquête avaient finalement placé fin mars M. Hasseni sous le statut de témoin assisté et non plus de mis en examen en raison de l'insuffisance des charges pesant contre lui. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, avait convoqué début avril l'ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, pour lui faire part «de la grande surprise et de la profonde préoccupation» d'Alger à la suite du refus des juges français d'accorder le non-lieu au diplomate.