Contrairement aux précédentes saisons où le nombre des clubs composant la D1 était de 18, pour cet exercice, il y aura 16 clubs dont le début du premier championnat professionnel Ligue 1 en Algérie sera donné ce week-end, soit le 24 septembre. La FAF se met donc en conformité par rapport aux directives de la Fifa qui exigeait à tous les pays du monde un championnat d'élite composé au maximum de 16 clubs pour alléger, un tant soit peu, la programmation devenue démentielle ces dernières années, notamment après la multiplication des compétitions internationales où les clubs étaient dans l'obligation de jouer jusqu'à trois matches par semaine. La FAF a pris ses devants et s'est alignée sur l'idée de la Fifa. Les modalités d'accession et de rétrogradation sont arrêtés par la FAF lors de son AGE, tenue en fin de saison. Ainsi, les trois clubs classés 14e, 15e et 16e de la ligue 1 rétrograderont en ligue 2 professionnels. Pour l'accession, les clubs de ligue 2 professionnels qui sont au nombre de 16, et ceux classés 1er, 2e, et 3e accèdent en Ligue 1. En revanche, ceux classés 15e et 16e rétrogradent en division National amateur, composée de deux groupes de 14 clubs chacun, scindée en deux poules (centre-est et centre-ouest). Deux clubs, le 1er de chaque poule de cette division National amateur, sous réserve de respecter les règles de la licence professionnelle accèdent en ligue 2, par contre, il n'y aura pas de rétrogradation dans cette division du moins pour cette saison, mais il y aura accession puisque le 1er de chacun des quatre groupes de la division interrégion accédera. Ce qui donnera pour la prochaine saison 2011/2012, deux groupes de 16 équipes pour la division National amateur. Par ailleurs, il faut savoir que la saison écoulée, le dernier championnat amateur de D1 était composé de 18 clubs dont trois se sont relégués en D2, il s'agit des deux clubs de Batna, en l'occurrence le CAB et le MSPB et du NAHD dont personne ne s'attendait à cette dérive. Le MCS, la seule nouveauté de la D1 En revanche, un seul club a été promu en D1, le MC Saïda qui a retrouvé l'élite après l'avoir quitté au cours de l'exercice précédent. Le MCS avait réussi une montée spectaculaire durant la phase retour, où le jeune entraîneur Saïd Hammouche avait réalisé un parcours époustouflant, réalisant une accession fort méritée, paradoxalement, au lieu de le renforcer dans sa mission, les dirigeants du club l'ont obligé à s'en aller contre toute attente, et ce, en raison d'un désaccord sur la gestion de l'équipe et surtout sur le recrutement. Les dirigeants lui ont fait savoir qu'ils ne sont pas prêts à ramener les joueurs qu'il a ciblé en raison de la grave crise financière qui secoue le club, il a été donc remplacé par Tewfik Rouabah qui avait exercé en tant qu'adjoint à l'ESS et au MCEE. Les deux parties se sont fixés comme objectif le maintien parmi l'élite. Le MCS fut l'un des premiers clubs à déposer son dossier à la FAF pour se mettre en conformité avec le championnat professionnel. Il dispose d'un beau complexe sportif doté d'une excellente pelouse en gazon naturel, il draine un grand public derrière, notamment lorsqu'il joue le haut du tableau. Un grand défi attend donc les Saïdis qui veulent rééditer l'exploit de leur première saison parmi l'élite en 2007 où ils ont fait sensation. Le coup de starter du premier championnat professionnel sera donc donné vendredi. Tout le monde s'accorde à dire que cette mutation enclenchée par la FAF sera salutaire pour le sport roi, même s'il reste des imperfections à rectifier, elles le seront en cours de chemin. En tout cas, c'est un chemin incontournable à emprunter pour sauver le football de la gestion anarchique qui a régné ces dernières années. Il reste seulement à professionnaliser les idées et les mentalités, ça c'est un autre défi qui n'est pas l'apanage exclusif de la FAF, mais de tous les ministères de la République… à commencer par celui de l'éducation qui a un grand rôle à jouer pour inculquer une éducation exemplaire à nos enfants et leur montrer le bon chemin à prendre. Le football est devenu de nos jours, un phénomène social qu'il faut prendre avec toute l'attention voulue.