Outre les nombreuses ventes-dédicaces quotidiennes, les ateliers, l'agrandissement de la boutique Fibda, les conférences, les tables rondes et projections, le festival rendra hommage, cette année, à Ahmed Haroun à travers une exposition et la publication d'un beau-livre. Lors de la première édition du festival dédié au 9e art, personne ne croyait qu'il existait réellement un public passionné de BD en Algérie. Pourtant, et contre toute attente, le Fibda est devenu un rendez-vous incontournable pour les amoureux de cette forme de littérature et pour les professionnels. Si la première édition a permis de voir où en était la bande dessinée algérienne, la seconde a célébré l'Afrique, les pionniers du 9e art, tout en donnant un aperçu sur les jeunes qui ont démontré talent, application et implication. Cette année, l'esplanade de Riadh El Feth s'apprête à abriter, du 13 au 17 octobre, la troisième édition du Fibda, qui mise cette année sur la qualité. Les bédéistes sont moins nombreux que lors des éditions précédentes, mais leur poids dans le monde de la Bd est très grand, notamment l'américain Josh Neufeld et Baru, le grand prix d'Angoulême 2009 ou encore l'argentin Joquin Salvador Lavado, alias Quino, créateur, en 1964, du si célèbre personnage de Mafalda. Une exposition dédiée à son œuvre sera inaugurée, le 13 octobre prochain. En avant-première du Sila, la Suisse sera à l'honneur cette année. Trente-six pays (y compris l'Algérie) participent donc à ce festival qui se veut comme “une passerelle entre les BD et donc, les pays”. En plus de la Suisse, l'Argentine, le Pakistan, la Chine et la Serbie participent pour la première fois. Mais la Palestine conserve une place de choix dans le cœur de ce festival puisqu'une exposition — parmi les quinze proposées cette année — intitulée “Regards sur la Palestine”, rassemblant les œuvres d'un grand nombre de bédéistes, notamment les Palestiniens Amal Kaawash et Nidal Al-Khaïry, le Français Maximilien le Roy, l'Américain Joe Sacco et un autre jeune palestinien, sera organisée. Tous ces dessinateurs seront présents pour le Fibda, à l'exception de Joe Sacco. Une défection de dernière minute. Outre les nombreuses ventes-dédicaces quotidiennes, les ateliers, l'agrandissement de la boutique Fibda, les conférences, les tables rondes et projections (les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec de Luc Besson et Alice au pays des merveilles de Tim Burton), le festival rendra hommage, cette année, à Ahmed Haroun à travers une exposition et la publication d'un beau-livre. Parmi les bonnes surprises de ce festival, l'atelier spécial enfants en situation d'handicap. Placé sous le signe “Dialogues en bulles”, le Fibda, qui tend également à créer “une passerelle entre les générations de bédéistes algériens”, organisera un événement spécifique qui rassemblera toutes les générations. Par ailleurs, les résultats du concours de l'affiche (lancé le 15 avril dernier) ont été dévoilés. Le jury du concours national, présidé par Mahfoudh Aider, a départagé les nombreux candidats. Le premier prix est revenu à Redjem Rebbah et sa création a été choisie comme affiche officielle du festival. Nasser Eddine Ghezaïli a reçu le deuxième prix et Abdel Djallil Heddi est l'heureux récipiendaire du troisième prix. Le prix du jury est revenu à Safir Allag. Les résultats du concours national seront révélés, le 7 octobre prochain, lors de la conférence de presse qui sera animée par la commissaire du festival, Dalila Nedjam. Quant aux lauréats du concours international, réservé aux professionnels, ils seront connus lors de la cérémonie de clôture du Fibda, prévue pour le 17 octobre prochain. Et pleins d'autres surprises nous attendent encore…