Le cachet du Fibda sera désormais celui «des rencontres entre les auteurs et le public». El Bendir, quant à lui, est ce support qui prolongera ce lien. Il y eut Mekideche et aujourd'hui El Bendir, une revue mensuelle algérienne qui fait le voeu de faire tonner au rythme le plus fort la bande dessinée algérienne et de faire résonner ici et à l'étranger. Pour nous la faire découvrir, une conférence de presse s'est tenue hier à l'Espace Frantz-Fanon de l'Oref, avec d'abord une projection d'un court métrage vidéo réalisé durant le Fibda. Une sorte de petit récapitulatif en images puis en chiffres de ce qu'a été le Festival international de la bande dessinée, cette année. Une deuxième édition qui se voulait être «de la confirmation» de cette synergie de talents comme l'ont démontré tous les participants, cette année. Etaient présents à cette conférence, outre les membres du comité d'organisation, des dessinateurs qui ont pris part à cette aventure du magazine. Le commissariat du Festival international de la BD d'Alger (Fibda), dont la deuxième édition s'est tenue du 14 au 18 octobre derniers à l'Esplanade Ryad El Feth, a expliqué la raison d'être de cette revue El Bendir par la nécessité qu'ont eu les bédéistes algériens de s'exprimer et partant, ce magazine est né suite aux recommandations formulées à la fin du Fibda 2008. El Bendir rassemble les meilleures signatures algériennes, Slim, Aïder, Noun, Haroun, mais aussi la nouvelle vague de bédéistes algériens dont le lauréat de la Fibda 2009 Natsu, Dahmani et Gyps, Amari...ou encore Noun ou le Hic, plus connus pour le travail dans la presse quotidienne. A cela s'ajoute de l'activité rédactionnelle signée Omar Zelig, Zappa, Hirèche, etc. Mensuel algérien de bande dessinée, El Bendir se veut «un nouvel espace d'expression», dira Mme Dalila Nadjam, la commissaire du Fibda. Aussi, un espace de rencontres, où les contacts et amitiés lors du Panaf, seront là comme le Gabonais Pathé ou le Béninois Dididier Viode... Slim fait revivre ici son mythique Bouzid au temps des Turcs, tandis que le regretté Sid-Ali Melouah nous emmène par une aventure inédite en mer de Chine. Natsu, quant à lui, nous propose de faire connaissance avec Amel, 17 ans et avec sa grand-mère Baba alors que le Hic tient un scoop stupéfiant à propos de Superman... Cette première livraison pour le moins alléchante est composée de 90% d'inédits, nous affirme-t-on. Véritable collector, El Bendir dans son n° 0, sera disponible au prochain Salon du livre et fera l'objet d'une vente et dédicace le premier weeek-end du Sila. Ce Beau prototype de BD a été distribué à la presse hier en présence de son collectif rédactionnel dont Omar Zelig, piaffant d'excitation devant cet objet de luxe qui, dit il «tend à montrer notre savoir-faire et originalité en BD, réalisé dans les normes en vue de développer un mode d'expression spécifique». Et Hic de souligner: «La seule ligne éditoriale de cette revue est l'humour quand il est bien fait» Aussi ouvert à tous et dans toutes les langues, El Bendir contient aussi d'autres espaces hormis de la BD, il s'agit du conte, du reportage, «afin de ne pas négliger le côté actualité», fera remarquer Zappa. Aussi, tiendra-t-il à informer: «On sera présents continuellement grâce à un compte ouvert sur Facebook, tout comme le site du festival continuera à fonctionner et être actualisé». Le cachet du Fibda sera désormais, nous apprend Mme Nadjem, celui «des rencontres entre les auteurs et le public». El Bendir, quant à lui, est ce support qui prolongera ce lien. Avec toujours autant de nouvelles planches que d'idées, El Bendir vous réserve encore bien des surprises. Au prix de 200 DA, la bande dessinée sera à la porté de tous. Ne la ratez sous aucun prétexte. Car avec des bulles, la vie est plus folle.